"C'est peut-être le moment de déployer de nouveaux types de services de base" de sécurité sociale

Le secrétaire général de la Fondation pour les études progressistes européennes Laszlo Andor
Le secrétaire général de la Fondation pour les études progressistes européennes Laszlo Andor Tous droits réservés Georges Boulougouris/ EU
Par Sandor ZsirosEuronews
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Face à l’envolée des prix de l’énergie, de nombreux Européens se demandent s'ils pourrent encore payer leurs factures. Pour le secrétaire général de la Fondation pour les études progressistes européennes, cette crise est l’occasion de renforcer la protection sociale.

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Les prix de l’énergie explosent en Europe. De plus en plus d’Européens sont confrontés à des difficultés pour payer leurs factures. En Belgique, les mesures prises par le gouvernement ne semblent pas convaincre les citoyens et les acteurs sociaux. Pour évoquer cette situation Euronews a interrogé Laszlo Andor, secrétaire général de la Fondation pour les études progressistes européennes (FEPS) et ancien Commissaire européen chargé de l'Emploi et des Affaires sociales.

Euronews :

Les Etats membres tentent d'atténuer les effets de la crise. Certains optent pour une réduction de la TVA, d'autres apportent un soutien aux foyers les plus vulnérables. Qu'est-ce qui fonctionne et qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?

László Andor :

C'est un grand défi pour la sécurité sociale dans les pays où le filet de la sécurité sociale n'est pas assez fort, ils doivent le renforcer. C'est peut-être le moment de déployer de nouveaux types de services de base. Le temps est peut-être venu pour les services de base universels de déployer des services qui rendent la situation gérable pour les groupes sociaux les plus vulnérables.

Euronews :

Le chauffage devrait être un service de base pour les plus pauvres ?

László Andor :

Le chauffage est un domaine critique où une certaine forme d'intervention est nécessaire. Cela peut varier d'un pays à l'autre.

Euronews :

Face à l'augmentation des coûts, des voix demandent une indexation des salaires ?

László Andor :

Ce choix doit être issu d'un dialogue social et d'une réforme du marché du travail. De plus, la fixation des salaires prend probablement du temps, mais c'est en effet un point critique parce que beaucoup de gens pensent que la spirale des prix des salaires est un facteur qui conduit à cette inflation. Ce n'est pas vrai. En fait, ce qui est vrai, c'est que les salaires ont augmenté de manière insuffisante.

Euronews :

Pendant combien de temps les gouvernements européens peuvent-ils financer ces aides sociales ?

László Andor :

L'aide sociale n'est pas nécessairement le plus gros problème actuellement, bien que la hausse des taux d'intérêt rende plus difficile l'emprunt pour les gouvernements. C'est donc peut-être aussi le moment pour les gouvernements de réformer les systèmes fiscaux. En Europe, sept ou huit pays ont encore un impôt sur le revenu fixe, un impôt sur le revenu personnel. Cela pourrait être reconsidéré. Et ceux qui maintiennent l'impôt forfaitaire peuvent introduire un impôt progressif sur le revenu et contribuer ainsi à financer les nécessités et à renforcer les filets de sécurité sociale.

Euronews :

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Faut-il taxer les riches pour aider les pauvres ?

László Andor :

C'est vous qui le dites, mais je suis d'accord.

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