Jens Stoltenberg met en garde la Chine contre la fourniture d'armes à la Russie

"C'est à l'Ukraine de décider quelles sont les conditions acceptables pour une solution pacifique" a affirmé Jens Stoltenberg.
"C'est à l'Ukraine de décider quelles sont les conditions acceptables pour une solution pacifique" a affirmé Jens Stoltenberg. Tous droits réservés Virginia Mayo/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Par Maria Psara
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La Chine doit condamner ouvertement l'invasion de l'Ukraine par la Russie en la qualifiant d'illégale avant de s'engager dans des efforts de modération pour mettre fin à la guerre, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, M. Jens Stoltenberg.

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La Chine doit condamner ouvertement l'invasion de l'Ukraine par la Russie en la qualifiant d'illégale avant de s'engager dans des efforts de modération pour mettre fin à la guerre, a déclaré le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.

"C'est à l'Ukraine de décider quelles sont les conditions acceptables pour une solution pacifique", a affirmé Jens Stoltenberg, ce mardi.

"La Chine doit donc commencer à comprendre le point de vue de l'Ukraine et s'engager directement avec le président Zelensky si elle veut être sérieuse au sujet de la paix", a t-il précisé.

Ces commentaires interviennent alors que le président chinois Xi Jinping rencontre le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Cette visite est suivie de près par les alliés occidentaux qui craignent que la Chine ne se prépare à accroître son aide militaire à la Russie, dont l'économie est soumise à de lourdes sanctions internationales.

Les deux dirigeants se sont mutuellement qualifiés de "chers amis" lors de leur rencontre publique et se sont engagés à donner la priorité à leurs relations.

Dans le cadre de son action diplomatique, Pékin a présenté un plan en 12 points pour résoudre la guerre en Ukraine, qui, selon Poutine, pourrait constituer la base d'un règlement.

Le plan proposé a toutefois été accueilli avec un grand scepticisme par l'Europe et les États-Unis, qui le considèrent comme unilatéral, partial et sélectif. Pour sa part, l'Ukraine a exprimé une réaction plus modérée afin d'éviter de contrarier Pékin et de garantir une rencontre entre Zelensky et Xi.

Le document chinois appelle à la protection des civils, des centrales nucléaires et des chaînes d'approvisionnement alimentaire, mais évite de qualifier la guerre de "guerre" ou d'invasion" et parle plutôt de "crise".

Le document préconise également la levée des "sanctions unilatérales" et la fin de la "mentalité de la guerre froide", des références qui sont largement considérées comme des critiques à peine voilées à l'égard de l'Occident.

Plus remarquable encore, le plan de Pékin ne mentionne aucun territoire occupé.

S'adressant aux journalistes mardi, Jens Stoltenberg a annoncé qu'il accueillerait favorablement toute initiative susceptible de conduire à une "paix juste et durable" et a admis que le document chinois comportait "certains aspects positifs", tels que le respect de la souveraineté et de l'indépendance.

Toutefois, Jens Stoltenberg a exhorté la Chine à reconnaître les faits sur le terrain avant d'aller de l'avant dans son rôle de modérateur international.

"La Chine n'a pas été en mesure de condamner la guerre d'agression illégale menée par la Russie contre l'Ukraine", a déclaré le secrétaire général. "Un cessez-le-feu ou toute autre solution qui ne respecte pas la souveraineté et l'intégrité de l'Ukraine ne servira qu'à geler la guerre et à permettre à la Russie de se reconstituer, de se regrouper et de réattaquer, ce qui ne constituera pas une paix juste et durable. Cela ne fera qu'aider la Russie à s'accrocher à des territoires qu'elle a illégalement occupés", a ajouté le Secrétaire général de l'OTAN.

À la question de savoir s'il avait vu des preuves que la Chine était prête à livrer des munitions létales à la Russie, M. Stoltenberg a répondu par la négative.

"Mais nous avons vu des signes indiquant que la Russie en avait fait la demande et que cette question était examinée à Pékin par les autorités chinoises", a précisé Jens Stoltenberg. 

"La Chine ne devrait pas fournir d'aide létale à la Russie".

Depuis que des responsables américains ont commencé à mettre publiquement en garde contre la possibilité que la Chine fournisse, des armes à la Russie, les responsables de Pékin n'ont cessé de démentir ces affirmations, retournant souvent l'argument contre les alliés occidentaux qui continuent à apporter une aide militaire à l'Ukraine.

"Les États-Unis doivent cesser d'alimenter le combat avec davantage d'armes et d'attiser les flammes, cesser de pointer du doigt d'autres pays ou de chercher à les contraindre et à les intimider", a déclaré un porte-parole chinois lundi.

Le Secrétaire général de l'OTAN a défendu les actions des alliés de l'OTAN, affirmant que le droit international permettait aux pays d'armer une nation attaquée.

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"Nous devrions soutenir l'Ukraine dans son droit à se défendre, un droit qui est inscrit dans la charte des Nations unies", a déclaré le chef de l'OTAN. "Ils se défendent contre la guerre d'agression illégale de la Russie".

Journaliste • Maria Psara

Video editor • Vassilis Glynos

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