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Arménie : le Premier ministre contesté au sujet de la démarcation de frontière avec l'Azerbaïdjan

Les Arméniens se rassemblent dans le centre de la capitale pour exiger la démission du premier ministre.
Les Arméniens se rassemblent dans le centre de la capitale pour exiger la démission du premier ministre. Tous droits réservés AP
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Par Serge Duchêne avec EBU, AP
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Nikol Pachinian effectuait un voyage dans plusieurs localités frontalières concernées par un processus de démarcation controversé qui permettra à l'Azerbaïdjan de reprendre le contrôle de la région.

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Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a rencontré les habitants du village de Kirants (Kheyrimli, en azerbaïdjanais), samedi, dans le cadre de son voyage dans plusieurs communautés frontalières concernées par un processus de démarcation controversé qui permettra à l'Azerbaïdjan de reprendre le contrôle de la région.

Cette décision a déclenché des semaines de manifestations antigouvernementales en Arménie. Les habitants craignent de tout perdre et contestent la légitimité de la carte utilisée pour expliquer le différend territorial.

Le gouvernement Pachinian a promis d'indemniser les personnes qui perdraient leurs biens.

Protestations massives à Erevan

Des dizaines de milliers de manifestants ont organisé une manifestation dimanche dans le centre de la capitale arménienne, appelant à la démission du Premier ministre Nikol Pachinian après que l'Arménie a accepté de céder le contrôle de quatre villages frontaliers à l'Azerbaïdjan.

Cette manifestation était la dernière d'une série de rassemblements qui se sont déroulés pendant plusieurs semaines sous l'égide d'un ecclésiastique de haut rang de l'Église apostolique arménienne, Bagrat Galstanian, archevêque du diocèse de Tavush, dans le nord-est de l'Arménie.

Il est à l'origine de la création d'un mouvement appelé "Tavush pour la patrie" après que l'Arménie a accepté, en avril, de céder à l'Azerbaïdjan le contrôle de quatre villages de la région. Bien que les villages aient été le principal sujet de préoccupation du mouvement, celui-ci s'est étendu pour exprimer un large éventail de plaintes à l'encontre de M. Pachinian et de son gouvernement.

La question toujours épineuse du Haut-Karabakh

Les dirigeants du mouvement ont déclaré lors du rassemblement de dimanche qu'ils étaient favorables à ce que M. Galstanian devienne le prochain Premier ministre.

La décision de remettre les villages du Tavush fait suite à la campagne militaire éclair de septembre, au cours de laquelle l'armée azerbaïdjanaise a contraint les autorités séparatistes arméniennes de la région du Haut-Karabakh à capituler.

Après que l'Azerbaïdjan a pris le contrôle total du Haut-Karabakh, environ 120 000 personnes ont fui la région, dont la quasi-totalité de la population d'origine arménienne.

Des combattants arméniens soutenus par les forces arméniennes avaient pris le contrôle du Haut-Karabakh en 1994, à l'issue d'une guerre de six ans. L'Azerbaïdjan a repris une partie du territoire lors des combats de 2020 qui se sont terminés par un armistice qui a amené une force russe de maintien de la paix, qui a commencé à se retirer cette année.

M. Pachinian a déclaré que l'Arménie devait rapidement définir la frontière avec l'Azerbaïdjan afin d'éviter une nouvelle série d'hostilités.

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