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Le nouveau Parlement européen affirme son soutien à l'Ukraine

137 députés ont voté contre la résolution
137 députés ont voté contre la résolution Tous droits réservés European Union, 2024.
Tous droits réservés European Union, 2024.
Par Vincenzo Genovese
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en italien

Le Parlement européen réuni à Strasbourg a approuvé à une écrasante majorité sa première résolution, qui réaffirme son soutien à l'Ukraine.

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La résolution non législative a été adoptée à une large majorité : 495 voix pour, 137 contre et 47 abstentions. Elle réaffirme l'engagement européen de soutenir l'Ukraine politiquement, économiquement et militairement, "aussi longtemps que nécessaire pour assurer la victoire contre l'invasion russe".

Jusqu'à présent, l'UE et ses États membres ont fourni à l'Ukraine un montant total d'environ 95 milliards d'euros, dont un tiers sous forme d'aide militaire. Ils soutiennent également la levée des restrictions sur l'utilisation des armes occidentales fournies à l'Ukraine pour frapper des cibles militaires sur le territoire russe.

"Orbán a prouvé qu’il se comporte comme un agent de Poutine"
Andrius Kubilius
Eurodéputé lithuanien du Parti populaire européen

"Viktor Orbán, agent de Vladimir Poutine"

La résolution condamne également la récente visite à Moscou du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui occupe la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne et a rencontré le président russe Vladimir Poutine dans le cadre de ce qu'il a appelé une "mission de paix".

Toutefois le Parlement européen y voit plutôt une "violation flagrante des traités de l'UE et de la politique étrangère commune", qui, entre autres, n'a pas donné de résultats appréciables.

"Un tel comportement est une violation claire des traités", explique Andrius Kubilius, eurodéputé lithuanien du Parti populaire européen, à Euronews. "Mais, bien sûr, d'un point de vue politique, je pense que c'est une grosse erreur de la part d'Orbán. Cela montre non seulement qu'il ne suit pas les objectifs et les règles de l'UE, mais aussi qu'il se comporte comme un agent de Poutine."

Selon la résolution, la violation des règles devrait entraîner des répercussions pour la Hongrie, accusée par l'hémicycle, entre autres, d'avoir "abusé de son droit de veto pour empêcher l'octroi d'une aide essentielle à l'Ukraine".

Droite radicale et gauche opposées

Le soutien à l'Ukraine divise les groupes de la droite radicale. Les Conservateurs et Réformistes européens ont promu la résolution, votant massivement en sa faveur, à l'exception de quelques défections. Le Groupe des Patriotes pour l'Europe (y compris la Ligue) et l'Europe des nations souveraines, en revanche, ont voté contre.

L'eurodéputé belge Tom Vandendriessche, du parti souverainiste flamand Vlaams Belang, a expliqué la position de sa délégation en ces termes : "Nous voulons que les massacres cessent, et pour cela, je pense que l'un des éléments est le dialogue et la diplomatie. Nous devons entamer un dialogue avec tous les acteurs concernés : Orbán ne parle pas seulement à Zelensky, mais aussi à Poutine, Xi Jinping et, aux États-Unis, à Biden et Trump... Je pense qu'il est nécessaire d'avoir un dialogue pour essayer d'atteindre le résultat souhaité, à savoir arrêter les meurtres et ramener la paix dans ce pays."

Parmi les autres opposants, de nombreux députés qui siègent parmi les non-inscrits, une partie du groupe de gauche (y compris les députés du Mouvement 5 étoiles), et trois députés de l'Alliance des Verts et de la Gauche, dissidents du groupe des Verts/ALE.

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