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Le groupe d'extrême droite, les Patriotes, privé des derniers postes parlementaires clés

Jordan Bardella (à gauche) du Rassemblement national et Kinga Gal (à droite) du Fidesz appartiennent au groupe d'extrême droite des Patriotes pour l'Europe
Jordan Bardella (à gauche) du Rassemblement national et Kinga Gal (à droite) du Fidesz appartiennent au groupe d'extrême droite des Patriotes pour l'Europe Tous droits réservés Laurie DIEFFEMBACQ/ European Union 2024 - Source : EP
Tous droits réservés Laurie DIEFFEMBACQ/ European Union 2024 - Source : EP
Par Gerardo Fortuna
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les Patriotes pour l'Europe du Premier ministre hongrois ont souhaité un "mauvais karma" aux partis pro-UE qui ont appliqué un cordon sanitaire à l'encontre du groupe d'extrême droite qui n'a pas obtenu les derniers postes de haut niveau disponibles au Parlement européen.

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Les différentes commissions du Parlement européen ont formellement élu mardi chacune leur président et quatre vice-présidents lors des réunions constitutives. À l’issue de ces tractions, les partis d’extrême droite ont été exclus de ces postes clés par l’application d’un cordon sanitaire.

Les commissions sont l'élément essentiel du travail parlementaire, puisqu’elles préparent les amendements aux propositions législatives de la Commission européenne avant de les présenter pour un vote en plénière.

Comme attendu, les postes de haut niveau qui avaient été attribués officieusement au groupe d'extrême droite des Patriotes pour l'Europe (PfE), sur une base proportionnelle en fonction de la troisième place de la formation dans l'hémicycle, ont été rejetés par la majorité pro-UE.

Les groupes pro-européens ont appliqué la stratégie du cordon sanitaire qui vise à exclure l'extrême droite des rôles institutionnels importants.

Historiquement, cette pratique a écarté les partis tels que le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, le Fidesz de Viktor Orbán et la Lega de Matteo Salvini au sein du Parlement.

Conformément aux règles proportionnelles du Parlement, les Patriotes avaient revendiqué la présidence de la commission du Transports et du Tourisme (TRAN) et de la Culture et de l'Éducation (CULT), ainsi que les vice-présidences des commissions de l'Agriculture (AGRI), du Développement (DEVE), de l'Environnement (ENVI), des Affaires juridiques (JURI), des Affaires civiles et intérieures (LIBE) et du Contrôle budgetaire (CONT).

Après avoir perdu la semaine dernière à Strasbourg deux vice-présidences du Parlement européen, le groupe d'extrême droite a une nouvelle fois vu ces derniers postes clés lui échapper.

Pour la présidence de la commission Transports, les Patriotes avaient désigné Roman Haider du Parti autrichien de la liberté (FPÖ), qui a perdu face à la candidate grecque du PPE, Elissavet Vozemberg-Vrionidi. L’Autrichien a accepté le résultat sans féliciter la nouvelle présidente. "Vous nous refusez les droits démocratiques que vous revendiquez pour vous-même", a-t-il dénoncé après le vote.

"Chaque mauvaise action entraîne un mauvais karma, et je suis sûr qu'il vous hantera pendant les cinq prochaines années", a-t-il ajouté avant de quitter la salle.

Une situation similaire s'est déroulée lors de la réunion constitutive de la commission Culture, au cours de laquelle les Patriotes ont demandé, de manière controversée, la présidence d'un organe qui gère les questions relatives à la liberté des médias et à l'éducation.

La coordinatrice des Patriotes, Catherine Griset, a proposé Malika Sorel, qu'elle a présentée comme une intellectuelle française d'origine algérienne ayant reçu la Légion d'honneur.

Malgré l'appel de l’extrême droite à respecter une répartition proportionnelle stricte, la majorité a voté pour la candidate des Verts, Nela Riehl, en tant que présidente.

Au sein de la commission ENVI, le candidat des Patriotes du parti espagnol Vox, Jorge Buxadé, a perdu sa course à la vice-présidence face au candidat du PPE de Tisza, le principal rival de Viktor Orbán en Hongrie. Jorge Buxadé a exprimé son mépris, se disant honoré de ne pas être élu par un Parlement qui ne respecte pas la liberté d'opinion.

Pour Fabrice Leggeri, ancien directeur de l'agence européenne des frontières extérieures Frontex et aujourd'hui l'un des eurodéputés les plus en vue du Rassemblement national, ce qui s'est passé aujourd'hui "prouve que l'esprit de la démocratie n'est pas présent dans tous les groupes politiques de notre Parlement européen".

"Nous voulons jouer le jeu de la démocratie, nous avons été élus par plus de 20 millions de personnes à travers l'Union européenne et nous avons donc la légitimité d'exprimer leurs souhaits", a-t-il souligné à Euronews.

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D'un autre côté, le cordon sanitaire semble s'éroder pour l'autre groupe de droite radicale, les Conservateurs et réformistes européens (CRE), puisque le Polonais Bogdan Rzońca est devenu le premier membre du parti d’ultradroite Droit et Justice (PiS) à présider une commission du Parlement européen.

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