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L'UE atteint son objectif de stockage de gaz pour l'hiver avec plusieurs semaines d'avance

Un autocollant indique "gaz naturel" sur un tuyau à l'usine de la société française R-CUA, à Strasbourg, dans l'est de la France
Un autocollant indique "gaz naturel" sur un tuyau à l'usine de la société française R-CUA, à Strasbourg, dans l'est de la France Tous droits réservés AP Photo/Jean-Francois Badias
Tous droits réservés AP Photo/Jean-Francois Badias
Par Alice TideyZack Vigneron
Publié le
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les installations de stockage de gaz de l'Union européenne peuvent couvrir jusqu'à un tiers de la demande de gaz en hiver.

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Pour la deuxième année consécutive, l'Union européenne a atteint avec quelques semaines d'avance son objectif de remplir ses capacités de stockage de gaz à 90 % afin de se préparer l'hiver.

Le but est atteint depuis le 18 août, a annoncé mercredi la Commission européenne, soit dix semaines avant la date limite du 1ᵉʳ novembre. Cela représente un peu moins de 92 milliards de mètres cubes de gaz, ce qui peut couvrir près d'un tiers de la demande combinée de gaz des 27 États membres en hiver.

"Je pense que c'est un très bon signe en termes de forme générale du marché, de notre capacité à trouver des approvisionnements énergétiques alternatifs et à les maintenir à un bon niveau", explique un porte-parole de la Commission jeudi.

"Nous sommes évidemment en contact permanent avec nos Etats membres pour nous assurer qu'ils sont prêts pour l'hiver, mais nous n'avons aucune indication qu'il y ait de nouvelles menaces ou de nouveaux risques pour l'hiver à venir", ajoute-t-il.

L'objectif de 90 % de stockage de gaz a été fixé en juin 2022, quelques semaines après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ce qui a accentué une crise énergétique croissante déclenchée par la pandémie de Covid-19.

L'attaque de Moscou contre son voisin a également incité l'UE à s'engager à réduire considérablement les importations de gaz en provenance de Russie - son principal fournisseur - afin de priver l'Etat russe des fonds nécessaires au financement de la guerre.

Les prix mondiaux du gaz ont ainsi atteint des sommets, le mécanisme dépassant les 300 euros par mégawattheure (MWh) à la fin du mois d'août sur le principal marché de référence en Europe. Cette flambée a alimenté les craintes sur les capacités de l'Union à faire face pendant les mois froids de l'hiver.

Les gouvernements de l'UE ont dû intervenir pour alléger le fardeau financier que représente la hausse des prix de l'énergie pour les industries et les ménages, tandis que l'UE a mis en place un programme de 300 milliards d'euros, RePowerEU, afin d'accélérer la transition vers les énergies renouvelables.

La part du gaz russe dans les importations de l'UE est passée de 40 % en 2021 à 8 % à la fin de 2023.

Dans une déclaration, Kadri Simson, commissaire européenne en charge de l'Energie, salue la préparation de l'UE pour l'hiver à venir, mais souligne que l'Ukraine est confrontée à une situation bien plus difficile, car son secteur de l'énergie fait l'objet d'attaques ciblées de la part de la Russie.

"L'Europe doit continuer à soutenir l'Ukraine et à apporter l'aide nécessaire à son système énergétique afin que la population ukrainienne puisse, elle aussi, traverser en toute sécurité l'hiver difficile qui s'annonce", souligne-t-elle.

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