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L'UE envisage de sanctionner la Russie pour ingérence dans les élections et cyberguerre

Montage des services audiovisuels de l'UE
Montage des services audiovisuels de l'UE Tous droits réservés  Bogdan Hoyaux/Bogdan Hoyaux
Tous droits réservés Bogdan Hoyaux/Bogdan Hoyaux
Par Sertac Aktan
Publié le
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Le nouveau cadre de sanctions dévoilé par le Conseil européen vise les personnes et les entités qui "portent atteinte aux valeurs de l'UE, à sa sécurité et à l'intégrité de ses États membres".

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Bruxelles a présenté un nouveau cadre de sanctions contre la Russie, axé sur les "fake news", la déstabilisation des élections et la cyberguerre.

Ces règles, approuvées mardi par le Conseil européen, permettent à l'UE de cibler les personnes et les entités qui collaborent avec la Russie pour porter atteinte aux valeurs, à la sécurité, à l'indépendance et à l'intégrité de l'UE et de ses États membres.**

Le nouveau cadre se concentre sur ceux qui diffusent une désinformation coordonnée, sabotent les infrastructures critiques de l'UE ou instrumentalisent les migrants, selon une déclaration du Conseil.

Il se fonde sur une proposition de Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'UE.

"Ces activités malveillantes s'inscrivent dans le cadre d'une vaste campagne hybride coordonnée menée par la Russie dans le but de diviser notre société, de déstabiliser et d'affaiblir l'UE et ses États membres ainsi que notre capacité de résistance, et de saper le soutien que nous apportons à l'Ukraine et sa capacité à se défendre", indique un communiqué de presse du Conseil.

Les agents dormants et la boîte à outils des sanctions de l'UE

Les personnes désignées dans le nouveau cadre feront l'objet d'un gel de leurs avoirs et il sera interdit aux citoyens et aux entreprises de l'UE de mettre des fonds à leur disposition.

Ces individus seront également soumis à une interdiction de voyage dans l'Union européenne ou d'y transiter.

Les craintes de l'UE concernant la guerre hybride, qui combine des outils conventionnels et numériques, font suite à une mise en garde de l'expert en espionnage russe Michael Weiss, qui a témoigné lundi devant la commission d'Helsinki du gouvernement américain au sujet d'une "guerre de l'ombre" menée par la Russie sur le territoire de l'OTAN.

"Des agents russes et des agents dormants sont toujours présents en Europe et planifient des attaques contre les Jeux olympiques d'été de Paris et d'autres cibles", a déclaré M. Weiss.

"Les récents attentats à la bombe en Tchécoslovaquie et en Bulgarie sont l'œuvre de la même unité des services secrets russes responsable de l'empoisonnement de Sergueï et de Ioulia Skripal à Salisbury, en Angleterre", a ajouté M. Weiss.

Selon M. Weiss, la Russie imite désormais des acteurs non étatiques tels que Daech, en recrutant des habitants à distance via des plateformes de médias sociaux telles que Telegram et en les payant en crypto-monnaies.

En réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'UE a sanctionné plus d'un millier de personnes considérées comme proches du président Vladimir Poutine, notamment des oligarques tels que l'ancien propriétaire du Chelsea FC, Roman Abramovitch, et a également ciblé des secteurs économiques stratégiques tels que les diamants et le gaz.

Bruxelles a également développé récemment des outils pour faire face à la guerre hybride, dont le Conseil a souligné en mai qu'elle constituait une menace croissante pour la sécurité.

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