Le président américain Joe Biden s'est joint aux dirigeants occidentaux du monde entier qui ont exhorté Israël à mettre fin à la guerre après la mort de Yahya Sinouar, jeudi.
Les dirigeants occidentaux ont appelé à la fin du conflit à Gaza après la mort jeudi de Yahya Sinouar, chef du Hamas et orchestrateur des attentats du 7 octobre 2023.
Quelques heures après son assassinat par les forces israéliennes à Gaza, Joe Biden et d'autres dirigeants ont félicité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, déclarant que Yahya Sinouar avait "du sang sur les mains".
À son arrivée en Allemagne, Joe Biden a déclaré : "Il est temps d'aller de l'avant, de progresser vers un cessez-le-feu à Gaza".
Yahya Sinouar était considéré comme le cerveau de l'attentat meurtrier du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023 - au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été tuées et 251 prises en otage - qui a déclenché la guerre à Gaza.
Des responsables américains estiment que la mort du leader du Hamas pourrait marquer un tournant au Moyen-Orient et donner un nouvel élan aux pourparlers, actuellement au point mort alors que les combats s'intensifient entre Israël et le Hezbollah au Liban.
"Ces dernières semaines, il n'y a pas eu de négociations pour mettre fin à la guerre parce que Yahya Sinouar refusait de négocier", a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d'État américain.
Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris, ainsi que le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, plaident plus que jamais en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza.
Emmanuel Macron affirme dans un message sur X que "Yahya Sinouar était le principal responsable des attaques terroristes et des actes de barbarie du 7 octobre" et exige "la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas".
"Le président Joe Biden et d'autres ont fait une proposition pour un cessez-le-feu que nous soutenons pleinement", a par ailleurs déclaré Olaf Scholz jeudi à Bruxelles.
"La guerre n'est pas encore terminée"
Face aux exhortations de la communauté internationale, Benjamin Netanyahu a déclaré que, bien que la mort de Yahya Sinwar marque une nouvelle étape dans la guerre, la guerre d'Israël à Gaza et au Liban n'était "pas encore terminée".
Le dirigeant israélien a promis de poursuivre le combat jusqu'à ce que tous les otages capturés par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 soient libérés. Il a également déclaré qu'il garderait le contrôle de la bande de Gaza suffisamment longtemps pour s'assurer que le Hamas n'y revienne jamais.
Ni le Hamas ni ses alliés du Hezbollah n'ont donné d'indication quant à une éventuelle pause dans les hostilités. Dans un message posté sur X, *la mission de l'Iran auprès des Nations unies a déclaré que cet assassinat "renforcerait l'esprit de résistance", ajoutant que Yahya Sinouar deviendrait une source d'inspiration pour les générations futures*.
Le groupe militant libanais Hezbollah a quant à lui annoncé "le passage à une nouvelle phase d'escalade dans la confrontation avec Israël".
Pour les familles des otages israéliens détenus à Gaza, la mort de Yahya Sinouar est une opportunité pour Israël de parvenir à un accord avec le Hamas.
"Netanyahu, n'enterrez pas les otages. Allez maintenant voir les négociateurs et les Israéliens et présentez une nouvelle proposition", implore Einav Zangauker, dont le fils Matan est toujours détenu à Gaza, dans un message publié sur les réseaux sociaux.