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Au large du Portugal, les navires russes sous étroite surveillance

La marine portugaise a effectué plus de 120 missions en mer le long de ses côtes depuis le début de la guerre en Ukraine.
La marine portugaise a effectué plus de 120 missions en mer le long de ses côtes depuis le début de la guerre en Ukraine. Tous droits réservés  Francisco Seco/AP
Tous droits réservés Francisco Seco/AP
Par Joana Mourão Carvalho
Publié le Mis à jour
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Depuis le début de la guerre en #Ukraine, la marine russe multiplie des rotations au large du #Portugal. En trois ans, les autorités militaires portugaises ont multiplié leurs missions de surveillance en mer.

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En pleine guerre en Ukraine, la marine russe ne se contente pas d'incursions régulières au nord de l'Europe. Elle se déploie aussi au large du Portugal, un pays membre de l'OTAN.

La marine portugaise a d'ailleurs enregistré un transit de plus en plus intense de navires russes au large de ses côtes. En très peu de temps, trois navires de guerre, deux navires de ravitaillement en carburant, trois navires de recherche scientifique et même un navire espion ont traversé les eaux portugaises.

S'adressant à euronews, le général de division João Vieira Borges a tenu à rassurer en déclarant que ces rotations demeuraient néanmoins normales et qu'elles ne constituaient pas une menace en soi.

Pour ce haut gradé de l'armée portugaise, ces mouvements ne constituent pas une démonstration de la puissance de la Russie mais découlent du contexte actuel de guerre en Ukraine. Outre la simple intention de se déplacer vers d'autres mers, la présence de navires russes indiquerait également une activité de renseignement et de communications, ajoute ce professeur de l'Académie militaire.

"Le fait est que nous sommes dans l'Atlantique et que depuis l'Atlantique, [les Russes] peuvent aller vers la Baltique, et depuis la Baltique, ils peuvent aussi aller vers l'Arctique, donc ce mouvement est normal".

Le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Henrique Gouveia e Melo, a par ailleurs confirmé que le Portugal surveillait avec une étroite vigilance ce flux de navires russes, compte tenu notamment de la position géopolitique du Portugal en tant que porte d'entrée vers l'Europe.

"Notre réponse à cela est de les suivre, de les contrôler, de les maintenir sous pression constante grâce à notre présence constante", a-t-il déclaré aux journalistes la semaine dernière, en marge de l'arrivée du navire D. Francisco de Almeida à la base navale de Lisbonne, après avoir participé à une mission de l'OTAN visant à surveiller les mouvements des navires russes dans les eaux portugaises.

"Le Portugal, évidemment, étant donné l'étendue de la mer dont il dispose, tant dans la zone économique exclusive que sur le plateau continental, doit évidemment faire preuve d'une plus grande vigilance. Cela fait partie de ses missions, tant de protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale, que dans le cadre de la portée de son engagement auprès des organisations internationales, notamment l'OTAN", a précisé le général de division João Vieira Borge.

La marine portugaise a effectué 126 missions de surveillance au cours des trois dernières années. En 2022, année du début de l'invasion russe en Ukraine, 14 opérations de ce type ont eu lieu. En 2023, ce nombre a triplé pour atteindre 46. Et depuis le début de l'année, 66 missions ont été accomplies.

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