400 manifestants ont été arrêtés et plus de 100 autres ont été blessés dans la nuit de vendredi à samedi.
L'opposition résiste en Géorgie, mais le gouvernement accentue la pression. Lors des derniers rassemblements à Tbilissi, la police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui protestent contre la suspension des négociations d'adhésion à l'Union européenne.
Près de 400 manifestants, dont des dirigeants de l'opposition et des militants, ont été arrêtés et plus de 100 autres ont été blessés. Plus de 50 journalistes ont également été blessés lors des manifestations.
Dans un message posté sur X, la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, favorable à l'UE, a condamné ce qu'elle a appelé "la terreur et la répression brutales" et a accusé les forces de sécurité de "violations flagrantes des droits de l'homme".
Le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a conservé le contrôle du parlement à l'issue des élections contestées du 26 octobre, un scrutin largement considéré comme un référendum sur les aspirations de la Géorgie à l'Union européenne.
Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, a conservé le contrôle du parlement lors des élections contestées du 26 octobre, à l'issue d'un vote largement contesté par l'opposition et les observateurs internationaux, notamment en raison des soupçons d'ingérence russe.
"Les citoyens géorgiens sont dans la rue pour défendre l'article 78 de la Constitution, qui stipule que chaque entité gouvernementale doit soutenir l'intégration européenne. Les citoyens en colère sont descendus dans la rue. La force utilisée par le régime contre les manifestants pacifiques ressemble beaucoup à celle du régime russe. C'est pourquoi nous nous y opposons", a déclaré Giorgi Natroshvili, un manifestant.
La décision de suspendre les négociations d'adhésion a été prise en réponse à une résolution du Parlement européen qui a critiqué les élections, estimant qu'elles n'étaient ni libres ni équitables.
Selon cette résolution, les élections représentaient une nouvelle manifestation du recul démocratique continu de la Géorgie "dont le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, est entièrement responsable".
Les manifestations se sont propagées au-delà de Tbilissi après la décision de jeudi dernier de suspendre les négociations d'adhésion à l'UE jusqu'en 2028... Une décision prise en représailles à la résolution du Parlement européen, déclarant que élections comme n'étaient ni libres ni équitables.
L'UE a accordé à la Géorgie le statut de candidat en décembre 2023 à condition qu'elle respecte les recommandations de l'Union, mais Bruxelles a suspendu ce processus au début de l'année après l'adoption d'une loi controversée sur "l'influence étrangère", largement considérée comme une atteinte aux libertés démocratiques.
Les critiques ont également accusé le Rêve géorgien de devenir de plus en plus autoritaire et de s'orienter vers Moscou. Le parti a récemment fait adopter des lois similaires à celles utilisées par le Kremlin pour réprimer la liberté d'expression et les droits des personnes LGBTQ+.