Afin d'éviter une motion de censure à laquelle pourraient s'associer les socialistes, le Premier ministre français s'est engagé notamment à soumettre à l'Assemblée nationale un accord même partiel sur la réforme des retraites.
François Bayrou fait deux gestes pour tenter d'amadouer les socialistes et de les pousser à renoncer à voter la motion de censure déposée par La France insoumise.
Première concession, le Premier ministre s'engage à soumettre à l'Assemblée nationale tout accord, même partiel, sur la réforme des retraites.
La réforme resterait en état seulement si à l'issue des réunions avec les partenaires sociaux aucun accord n'était trouvé .
La proposition de François Bayrou intervient au lendemain de l'ultimatum du Premier secrétaire du PS. "Le compte n'y est pas" a prévenu Olivier Faure ce mardi soir. "Le compte n'y est pas" a répété ce mercredi après midi au Sénat Patrick Kanner.
Le chef des sénateurs socialistes estime, comme son chef, que François Bayrou n'est pas "clair". Les socialistes ne signeront pas "un chèque en blanc" prévient-il.
Répondant au sénateur socialiste, François Bayrou a alors ajouté un geste supplémentaire et s'est dit "prêt à renoncer" aux 4 000 suppressions de postes dans l'Éducation nationale.
En fin d'après-midi, le PS n'avait pas encore réagi à l'annonce de François Bayrou sur l'éducation.
Côté LFI, la cheffe du groupe à l'Assemblée, Mathilde Panot qualifie de "comédie" les propositions de François Bayrou.
De son côté, le patron des Républicain, Laurent Wauquiez, regrette que le projet de François Bayrou reste, à ses yeux, "très flou" en dépit de "bonnes intentions".