Avant une réunion sur la sécurité à Londres, le Premier ministre britannique a annoncé que les deux pays travaillaient sur "un plan pour faire cesser les combats "en Ukraine.
L'initiative est née de discussions téléphoniques de Keir Starmer avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président américain Donald Trump et le président français Emmanuel Macron, à la suite de l'altercation entre M. Zelensky et M. Trump à la Maison Blanche.
S'adressant à la BBC lors d'une interview avant un sommet international crucial sur l'Ukraine dimanche, M. Starmer a précisé que "peut-être quelques autres" dirigeants pourraient être impliqués dans la rédaction du plan de cessez-le-feu.
Il a qualifié cette initiative d'"avancée importante" après que les liens entre Kyiv et Washington ont été sérieusement mis à l'épreuve lors de la confrontation publique de vendredi entre les présidents ukrainien et américain.
"Personne ne veut que ce conflit se poursuive, et surtout pas les Ukrainiens", a déclaré M. Starmer à Laura Kuenssberg de la BBC, ajoutant qu'il pensait que M. Trump s'engageait également en faveur d'une "paix durable" en Ukraine.
"Le président Zelensky est à juste titre préoccupé par le fait que s'il y a un accord, il doit tenir. C'est pourquoi nous avons longuement discuté des garanties, de la manière dont nous allons tous défendre l'accord s'il est conclu", a déclaré M. Starmer.
"S'il doit y avoir un accord, s'il doit y avoir un arrêt des combats, alors cet accord doit être défendu, car le pire de tous les résultats est qu'il y ait une pause temporaire et que Poutine revienne à la charge. Cela s'est déjà produit par le passé, je pense que le risque est réel", a poursuivi M. Starmer.
Les trois composantes d'un éventuel plan de cessez-le-feu
Le Premier ministre britannique s'est déjà dit ouvert à l'envoi de troupes britanniques dans le cadre d'une éventuelle force de maintien de la paix en Ukraine, mais il insiste pour que les États-Unis fournissent des garanties de sécurité sous la forme d'un "backstop" afin de dissuader la Russie de briser les conditions d'un cessez-le-feu.
M. Trump ne s'est pas encore engagé à fournir une telle garantie. Le président américain a déclaré jeudi, à la suite d'une réunion avec M. Starmer à Washington, qu'il "n'offrirait pas de grandes garanties de sécurité - c'est l'Europe qui s'en chargera".
Toutefois, M. Starmer a réaffirmé dimanche que ce soutien américain serait l'une des trois composantes essentielles d'un éventuel plan de cessez-le-feu.
"J'ai toujours été clair sur le fait que ce plan nécessiterait un soutien américain, car je ne pense pas qu'il s'agirait d'une garantie sans cela, je ne pense pas qu'il s'agirait d'un moyen de dissuasion sans cela, donc les deux doivent aller de pair", a déclaré M. Starmer.
"Pour moi, les éléments d'une paix durable sont donc une Ukraine forte, capable de riposter si nécessaire, d'être en position de force pour négocier, un élément européen de garanties de sécurité (...) et un backstop américain."
"C'est un paquet - les trois parties doivent être en place, et c'est ce que je m'efforce de mettre en place."