À partir d'aujourd'hui, les réfugiés de pays tiers en provenance d'Ukraine risquent de perdre leur statut de protection en Allemagne.
À partir d'aujourd'hui, il est possible que les personnes ayant fui l'Ukraine et ayant la nationalité d'un pays tiers perdent leur statut de protection et donc leur permis de séjour en Allemagne.
Selon le taz (Die Tageszeitung), cela concerne surtout les spécialistes et les étudiants qui viennent de pays comme la Syrie, le Nigeria, la Thaïlande ou l'Egypte et qui ont travaillé ou étudié en Ukraine.
Lorsque la Russie a lancé sa guerre d'agression à grande échelle contre l'Ukraine il y a plus de trois ans, des personnes n'ayant pas la nationalité ukrainienne, mais qui se trouvaient au pays, ont pris la fuite aussi bien que les Ukrainiens.
Selon le registre central des étrangers (AZR), il y a actuellement plus de 1.200.000 réfugiés d'Ukraine en Allemagne. À la demande du Mediendienst Integration, le ministère fédéral de l'Intérieur a confirmé début février que 97% de ces réfugiés sont des citoyens ukrainiens.
Le permis de séjour des réfugiés d'Ukraine en Allemagne a été prolongé jusqu'au 4 mars 2026. Leur permis de séjour, selon l'article 24 de la loi sur le séjour, est donc automatiquement prolongé jusqu'à cette date. Cependant, cela ne s'applique pas aux apatrides et aux ressortissants de pays tiers non ukrainiens sans statut de protection.
Euronews s'est entretenu avec une personne originaire d'un pays tiers qui avait étudié en Ukraine jusqu'à l'invasion menée par la Russie. Après son arrivée en Allemagne, cette personne, qui souhaite rester anonyme, a commencé à étudier la médecine en Allemagne. Elle confirme à Euronews qu'elle aussi a reçu une lettre la menaçant d'expulsion.
Ce n'est toutefois pas encore une décision finale, car les personnes ont la possibilité de demander un titre de séjour. Pour cela, ils doivent maîtriser la langue allemande, avoir un contrat de travail et ne pas avoir commis de délit.