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Affaire Bétharram : sous serment, François Bayrou nie de nouveau avoir eu connaissance des abus

Le Premier ministre français François Bayrou arrive pour répondre aux questions d'une commission d'enquête parlementaire sur les allégations d'abus à Notre-Dame-de-Bétharram
Le Premier ministre français François Bayrou arrive pour répondre aux questions d'une commission d'enquête parlementaire sur les allégations d'abus à Notre-Dame-de-Bétharram Tous droits réservés  Aurelien Morissard/Copyright 2025 The AP. Tous droits réservés
Tous droits réservés Aurelien Morissard/Copyright 2025 The AP. Tous droits réservés
Par Sophia Khatsenkova
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Le Premier ministre français François Bayrou a répondu mercredi soir aux questions de la commission parlementaire "Bétharram" pendant cinq heures et demie.

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Le Premier ministre français François Bayrou a nié avec véhémence tout rôle dans la dissimulation de décennies d'abus présumés dans une école catholique du sud-ouest de la France, déclarant à une commission parlementaire qu'il n'avait jamais été informé d'actes répréhensibles.

La commission parlementaire tente de déterminer si François Bayrou, qui a été ministre de l'Éducation nationale de 1993 à 1997 et a exercé de nombreux mandats locaux dans la région, avait connaissance des allégations d'abus généralisés dans cet établissement scolaire.

François Bayrou dénonce une instrumentalisation politique

Plus de 200 plaintes ont été déposées depuis février 2024 pour des violences et des viols qui auraient été commis par des prêtres et des membres du personnel scolaire de Notre-Dame-de-Bétharram entre les années 1970 et 1990.

Sous serment, François Bayrou a rejeté ces allégations et affirmé qu'il n'avait jamais été informé de ces abus, tout en accusant ses adversaires d'utiliser l'affaire à des fins politiques.

Il a maintenu qu'il n'avait eu connaissance des allégations d'abus que par la presse et qu'il ne disposait d'aucune information privilégiée.

François Bayrou a affirmé avoir "démontré que tout était infondé" à l'issue de son audition
François Bayrou a affirmé avoir "démontré que tout était infondé" à l'issue de son audition Aurelien Morissard/Copyright 2025 The AP. Tous droits réservés

François Bayrou a également dénoncé un manque d'objectivité de la commission parlementaire et a remis en question le témoignage de l'ancienne enseignante Françoise Gullung, qui affirme l'avoir averti, lui et sa femme, en 1994 et 1995, qualifiant son témoignage de "fallacieux".

La cote de popularité de François Bayrou au plus bas

Cependant, ses déclarations ont été contredites par plusieurs témoins, dont l'ancien juge Christian Mirande, qui a traité en 1998 une affaire impliquant le père Carricart, l'ancien directeur de l'école accusé de viol.

Christian Mirande a déclaré à la commission que François Bayrou lui avait rendu visite au cours de l'enquête et lui avait fait part de son inquiétude pour son fils, élève de l'école. Le Premier ministre a d'abord nié cette rencontre avant de la qualifier de "fortuite".

Pierre Silviet-Carricart a été inculpé à titre préliminaire en 1998, mais il s'est suicidé avant d'être jugé.

En avril, la fille aînée de Bayrou, Hélène Perlant, a révélé qu'elle avait été battue par un prêtre de l'école lors d'un camp d'été à l'âge de 14 ans.

Vue de l'école Notre-Dame-de-Bétharram à Lestelle Betharram, dans le sud-ouest de la France, le 20 août 2024.
Vue de l'école Notre-Dame-de-Bétharram à Lestelle Betharram, dans le sud-ouest de la France, le 20 août 2024. AP Photo/Christophe Ena

Hélène Perlant affirme que son père n'était pas au courant de l'incident. Malgré cela, des critiques ont accusé François Bayrou d'avoir menti devant l'Assemblée, ce qui constitue un délit grave au regard de la loi française.

L'affaire Bétharram a porté un coup sérieux à la crédibilité du Premier ministre. Bien qu'il ait survécu à plusieurs motions de défiance au sein d'une Assemblée nationale divisée, sa cote de popularité n'a cessé de baisser ces dernières semaines.

Dans un récent sondage YouGov, près de 7 Français sur 10 estiment que le Premier ministre devrait démissionner si sa culpabilité est prouvée dans l'affaire Bétharram.

L'enquête parlementaire devrait rendre ses conclusions à la fin du mois de juin.

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