Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Présidence LR : Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite française

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, prononce un discours lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère, le lundi 23 septembre 2024 à Paris
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, prononce un discours lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère, le lundi 23 septembre 2024 à Paris Tous droits réservés  AP Photo/Christophe Ena
Tous droits réservés AP Photo/Christophe Ena
Par Vincent Reynier & Alexander Kazakevich
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

Le ministre français de l'Intérieur a largement devancé son rival Laurent Wauquiez pour accéder à la présidence du parti conservateur avec 74,3 % des voix lors du scrutin de ce week-end.

PUBLICITÉ

Le sacre du Vendéen. Bruno Retailleau a été élu à la présidence du parti conservateur Les Républicains (LR) ce week-end avec 74,3 % des voix, contre 25,7 % pour son seul adversaire Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR.

Le ministre français de l'Intérieur succède ainsi à Éric Ciotti, qui avait été écarté des Républicains pour s'être allié avec le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) avant les élections législatives anticipées de l’été 2024.

Or, l'actuel locataire de Beauvau défend également son positionnement très à droite de l'échiquier politique. Face à son rival Laurent Wauquiez qui l'accusait de servir la cause du président français Emmanuel Macron, le ministre de l'Intérieur affirme qu'il fait partie d'un gouvernement de "cohabitation" pour "éviter le pire".

Ancien député et sénateur de Vendée, Bruno Retailleau maintient depuis des années une position conservatrice ferme sur les questions de sécurité, d'immigration et sur des questions de société telles que le débat sur la fin de vie.

Depuis sa nomination au ministère de l'Intérieur, il s'est engagé dans un âpre bras de fer avec l'Algérie au sujet de ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), regrettant que la France n'ait pas établi "un rapport de force suffisamment prégnant" avec Alger.

Il a également signé début mai la "circulaire Retailleau" qui durcit les conditions d'obtention de la nationalité française, exigeant un test plus strict de la maîtrise du français et prévoyant une tolérance zéro vis-à-vis de tout demandeur ayant été en situation irrégulière par le passé.

Bruno Retailleau peut-il désormais viser l'Élysée ?

Alors que les regards se portent déjà vers la présidentielle de 2027, Les Républicains semblent peu à peu se refaire une jeunesse.

Après n'avoir obtenu que 7,41 % des voix au second tour des élections législatives de 2024, le parti conservateur a presque triplé le nombre de ses adhérents en deux mois, passant de 43 859 à la mi-février à 121 617 le 30 avril dernier, selon un communiqué publié par LR.

La large victoire de Retailleau à la présidence du parti le place certainement en position de force au sein de la droite française. Le ministre de l'Intérieur affirme ainsi vouloir "rassembler largement [sa] famille politique" et désigne clairement son adversaire : "la gauche de [Jean-Luc] Mélenchon".

Le chemin reste cependant bien long pour des Républicains qui accusent toujours un retard important dans les intentions de vote pour 2027 par rapport aux autres forces politiques françaises.

Pour l'instant, les sondages prédisent une compétition entre le RN - donné largement en tête au premier tour -, l'ancien Premier ministre macroniste et président d'Horizons Édouard Philippe et une éventuelle union des partis de gauche - sur le modèle du Nouveau Front populaire qui a remporté les dernières législatives.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Affaire Bétharram : sous serment, François Bayrou nie de nouveau avoir eu connaissance des abus

Corée du Sud : le nouveau président Lee Jae-myung souhaite rassembler un pays divisé

Présidentielle en Corée du Sud : le candidat de centre gauche Lee Jae-myung vainqueur du scrutin