Un anticyclone africain balaie la moitié de l'Europe avec des températures allant jusqu'à 46 degrés. Alerte sanitaire et risque de feux de forêt en Espagne, au Portugal, en Italie et au Royaume-Uni. Certaines régions d’Italie veulent interdire le travail en extérieur lors de chaleurs extrêmes.
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Lundi, un homme de 70 ans s'est noyé après les inondations dans la commune de Bardonnèche, situé dans la région de Turin en Italie, tandis qu'un ouvrier du bâtiment de 47 ans est décédé à cause de chaleurs extrêmes à Bologne.
Ces deux tragiques incidents se sont produits alors qu'un anticyclone africain se propageant sur le continent européen, frappant l'Espagne, le Portugal, la France et même le Royaume-Uni, a déclenché une vague de chaleur majeure, augmentant l'alerte sanitaire et le danger d'incendies de forêt.
Lundi, la France et l'Italie ont atteint des températures maximales de 40 degrés, tandis que l'Espagne et le Portugal ont dépassé les 43 degrés. Mais jusqu'à présent, le record est détenu par la ville de Huelva, dans la région espagnole d'Andalousie, qui a atteint 46 degrés dimanche.
Une enquête a été ouverte à Barcelone sur le décès d'une employée des services de nettoyage municipaux âgée de 51 ans, survenu samedi à la fin de son service. Un autre décès lié à la chaleur s'est produit à Cordoue.
En Italie, un certain nombre de régions du nord de l'Italie ont été placées en alerte jaune mardi, tandis que 17 villes du pays, dont Florence, Bologne et Turin, ont été maintenues ou placées en alerte rouge.
Lundi, les présidents des régions de Lombardie, des Abruzzes, de la Sardaigne et de l'Émilie-Romagne ont ordonné l'arrêt des travaux en extérieurs de 12h à 16h30.
Des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes
En raison du changement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses. D'un côté les canicules et les sécheresses, de l'autre les intempéries et les inondations, même à quelques jours d'intervalle.
De fortes pluies ont fait déborder l'eau et provoqué des coulées de boue sur les routes locales, à Bardonnèche, une station touristique située à 1 300 mètres d'altitude dans la région de Turin en Italie.
Bien que les autorités locales aient averti la population, exhortant les habitants et les vacanciers à rester à l’intérieur et à l’écart des cours d’eau, ces mesures n’ont pas suffi à sauver Franco Chiaffrino, un résident de Bardonnèche âgé de 70 ans, qui se serait noyé alors qu’il tentait de sortir de sa camionnette.
Entre-temps, une autopsie a été ordonnée pour déterminer la cause de la mort d'Ait El Hajjam Brahim, 47 ans, il serait mort d'un coup de chaleur alors qu'il travaillait sous une chaleur extrême sur un site situé dans la province de Bologne.
Arrêt des activités extérieurs aux heures les plus chaudes
Les syndicats italiens de Bologne, CGIL et FILLEA-CGIL ont annoncé qu'ils attendaient de connaître la cause réelle du décès, mais ont ajouté qu'"en cette période terrible, il est essentiel de promouvoir une culture de la sécurité. L'urgence météorologique a aggravé les conditions de vie de ceux qui travaillent à l'extérieur tous les jours, et les entreprises doivent accorder la priorité absolue à la protection des travailleurs."
En raison de chaleurs extrêmes, plusieurs régions italiennes ont décidé d'interdire les activités de travail en plein air en milieu de journée, aux heures où les températures atteignent les niveaux les plus élevés, jusqu'au 31 août.
Le président Attilio Fontana de la région de Lombardie a prévu un arrêt entre 12h30 et 16h00 dans les zones de construction, les carrières, les fermes et les entreprises de floriculture les jours où un niveau de risque « élevé » est indiqué sur la carte quotidienne www.workclimate.it, élaborée par l'Inail et le CNR. L'ordonnance est valable du 2 juillet au 15 septembre.
Il existe également une ordonnance en Émilie-Romagne pour protéger les travailleurs soumis à une activité physique intense au soleil, avec le même calendrier, à moins qu'elle ne soit révoquée plus tôt. L'année dernière, note la CGIL, la mesure n'incluait pas, parmi les travailleurs à protéger, ceux qui travaillaient dans des "chantiers logistiques" et s'est arrêtée à la fin du mois d'août. C'était le cas des mesures similaires adoptées en Sardaigne et dans les Abruzzes.
L'ordonnance de la région, ont ajouté les syndicats, est un "acte important mais pas suffisant, si les entreprises ne font pas leur part. Nous appelons tous les organes compétents à prendre le plus grand engagement pour que les ordonnances soient appliquées", ont-ils déclaré, s'engageant à une "vigilance maximale".