À l'issue du sommet de l'UE qui se tenait hier à Bruxelles, trois pays sur 27 ont refusé de soutenir l'Ukraine financièrement. La signature de l'accord avec le Mercosur a quand à lui été décalé au mois de janvier.
Les dirigeants de l'UE ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur l'utilisation des actifs gelés de l'État russe dans le cadre d'un prêt de réparation pour l'Ukraine.
Lors du sommet de vendredi à Bruxelles, 24 états membres sur 27 ont finalement convenu d'un emprunt commun de 90 milliards d'euros pour assurer le financement de l'Ukraine pour 2026 et 2027.
La majorité des actifs de l'État russe est détenue par le dépositaire financier Euroclear en Belgique. Le Premier ministre belge, Bart de Wever, a insisté sur la nécessité d'obtenir des garanties illimitées en cas de succès d'une action en justice de la part de la Russie.
Un point sur lequel les dirigeants de l'UE n'ont pas pu se mettre d'accord.
L'UE affirme avoir réussi à immobiliser de façon permanente 210 milliards d'euros d'actifs de l'État russe.
Comme l'a rapporté Euronews, trois pays, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, ont refusé de soutenir l'Ukraine. La Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré qu'il y avait des forces au sein de l'UE et en dehors de l'UE qui essayaient de diviser l'Europe.
Elle a ajouté que "garantir à un autre pays (l'Ukraine) 90 milliards d'euros pour les deux prochaines années", est "du jamais vu dans notre histoire".
L'accord avec le Mercosur attendra 2026
Dans le même temps, le vote très attendu sur l'accord commercial latino-américain Mercosur a également été reporté à janvier.
Alors que le sommet se déroulait des milliers d'agriculteurs européens mécontents ont envahi la capitale belge, afin de mettre un coup de pression sur les chefs d'États et de gouvernements.
La cheffe du gouvernement italien, Georgia Meloni, a déclaré qu'elle avait besoin de trois semaines pour communiquer les nouveaux mécanismes de sauvegarde destinés à protéger le secteur agricole.
De son côté le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il est « trop tôt » pour dire si la France pourra accepter en janvier l’accord commercial et a ajouté qu'il espérait "des avancées" avant le mois de janvier.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé en fin de sommet que l'accord sera finalement conclu.
"Je suis convaincue que nous disposons d'une majorité suffisante, il reste encore beaucoup de travail à faire. Avec les Etats membres, nous avons besoin d'un léger report, mais mon ami Antonio Costa l'a déjà dit, après 26 ans de négociations, un retard de trois semaines me semble tolérable... et je suis très confiant que nous le ramènerons à la maison." a-t-elle conclu.