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Bruxelles : un centre d’hébergement pour toxicomanes permet de réduire les drogues en rue

Le marché des drogues illicites est évalué à près de 30 milliards d'euros par an en Europe.
Le marché des drogues illicites est évalué à près de 30 milliards d'euros par an en Europe. Tous droits réservés Andre Penner/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Andre Penner/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Par Méabh Mc MahonYolaine de Kerchove
Publié le Mis à jour
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GATE a ouvert ses portes en 2022 pour réduire la consommation de drogues des rues de Bruxelles. Un autre centre ouvrira l'année prochaine suite à la forte demande.

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Depuis qu'il a ouvert ses portes à deux pas de la gare de Bruxelles-Midi, GATE, le premier espace sécurisé de consommation de drogues de la capitale belge, a offert un refuge et de l'espoir au nombre croissant de cocaïnomanes à Bruxelles.

Euronews a visité le centre médical et s'est entretenu avec l'assistant social Bruno Valkeneers pour connaître le fonctionnement de cet espace sécurisé.

« Les gens qui viennent ici peuvent consommer leur propre drogue, celle qu'ils achètent sur le marché illégal », explique-t-il.

Selon Bruno, la majorité des consommateurs sont des sans-abri et peuvent consommer de la drogue en toute sécurité à GATE, qui leur offre une parenthèse dans la dureté de la rue.

Des jeux de société aux activités culinaires, les toxicomanes peuvent aller et venir à leur guise et bénéficier de l'aide de médecins, d'infirmières et d'un soutien en matière de santé mentale. Toutefois, lorsque le centre ferme, ils doivent quitter les lieux et retourner dans les rues de la capitale de l'Union européenne, car GATE ne propose pas d'hébergement. Bruno explique que GATE est le seul endroit de la ville où ils sont accueillis chaleureusement.

« Les toxicomanes, ceux que nous appelons les fêtards, nous ne les verrons jamais ici. Nous travaillons avec des personnes très dépendantes de la cocaïne et surtout du crack, car 80 % des personnes qui viennent ici consomment du crack », explique-t-il. « Cela signifie qu'ils fument de la cocaïne et c'est très problématique. Dans leurs témoignages, lorsque nous leur demandons pourquoi ils consomment autant de cocaïne, ils répondent que c'est parce que "je vis dans la rue et que je n'ai aucun espoir et qu'avec cette consommation, j'oublie tout, je me sens mieux" ».

Bruno Valkeneers estime que GATE n'est qu'une petite partie de la solution et que davantage d'investissements et de coopération sont nécessaires pour fournir des soins résidentiels au nombre croissant de sans-abri dans la ville.

Le port d'Anvers est devenu la porte d'entrée de la drogue en Europe, principalement en provenance de l'Équateur. Le gouvernement belge tente de lutter contre les cartels, aux côtés des Néerlandais. Mais avec un marché de drogues illicites qui représente 30 milliards d'euros par an et des trafiquants de drogue de plus en plus violents, le défi est immense.

Video editor • Vassilis Glynos

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