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"Disproportionnée et injustifiée" : la filière du voyage européen en colère contre la hausse du prix de l'ETIAS

Une femme tenant un passeport au guichet d'immigration d'un aéroport.
Une femme tenant un passeport au guichet d'immigration d'un aéroport. Tous droits réservés  Canva
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Par Indrabati Lahiri
Publié le
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Le prix de l'ETIAS, visa électronique obligatoire pour les ressortissants de pays actuellement exemptés de visa Schengen, devrait passer de 7 à 20 euros dès l'année prochaine.

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La hausse envisagée du tarif du système européen d'information et d'autorisation de voyage (ETIAS) ne plaît pas à tout le monde. Les dirigeants des groupes européens de l'aviation et du voyage ont critiqué cette augmentation.

Le prix de ce visa électronique obligatoire pour les ressortissants de pays actuellement exemptés de visa (comme les États-Unis, le Royaume-Uni, le Brésil, le Canada et l'Australie) pour entrer dans l'espace Schengen doit passer de 7 à 20 euros.

Dans une déclaration commune, les dirigeants de l'industrie du voyage, dont l'Association européenne des agents de voyage et des tour-opérateurs (ECTAA), l'Association européenne du tourisme (ETOA) et l'A4E, la principale association de compagnies aériennes européennes, ont déclaré que cette hausse était disproportionnée et menaçait la compétitivité du continent en termes de voyages.

"Cette augmentation semble disproportionnée et va à l'encontre de l'intention initiale des co-législateurs du Parlement européen et du Conseil, qui ont convenu d'une redevance modeste et raisonnable lors des négociations de 2018", est-il écrit dans la déclaration."À l'heure actuelle, il n'y a pas suffisamment de preuves pour justifier qu'un tel niveau de redevance est nécessaire au fonctionnement et à la maintenance de l'ETIAS."

Préoccupation du secteur

Les signataires du communiqué ont mis l'accent sur leur préoccupation en matière d'équité et ont souligné que, bien que l'augmentation du prix de ce visa puisse être faible en soi, elle s'ajouterait à l'inflation subie par les voyageurs. Ces derniers doivent déjà faire face à l'augmentation de la taxe de séjour dans plusieurs villes européennes populaires, telles que Barcelone, Venise et Lisbonne.

Les dirigeants de l'industrie du voyage se sont inquiétés du manque de transparence du montant proposé et se sont demandé si d'autres modèles de tarification, tels que dix ou douze euros, avaient été suffisamment pris en compte.

Selon Patrick Diemer, président de BT4Europe, réseau paneuropéen réunissant les associations nationales de voyages d’affaires, assure que l'augmentation de ce tarif représente "un nouveau coût et une nouvelle charge administrative pour les voyageurs, avec peu d'avantages perceptibles pour l'expérience des utilisateurs".

"Nous soutenons les systèmes d'entrée sûrs et efficaces, mais uniquement lorsqu'ils apportent une réelle valeur ajoutée aux voyageurs et aux entreprises. Cette augmentation des frais envoie un mauvais signal", a-t-il également expliqué auprès de Business Travel News.

Une mauvaise nouvelle pour le secteur européen du voyage et du tourisme, qui est confronté à des défis permanents dus à une inflation élevée, à l'instabilité géopolitique et à la montée en flèche des coûts opérationnels.

Les associations de voyageurs vent debout

De son côté, l'Union européenne a justifié cette hausse par l'augmentation des coûts opérationnels. Cette augmentation devrait permettre de financer la maintenance courante, les nouvelles fonctionnalités techniques et le personnel opérationnel.

Il s'agira notamment de renforcer le cryptage, d'améliorer l'automatisation et la coordination avec d'autres systèmes de voyage de l'UE, tels que le système d'entrée/sortie (EES).

Les associations de voyageurs ont critiqué l'argument des autres systèmes d'autorisation de voyages, tel que l'ETA britannique, pour justifier la hausse du prix de l'ETIAS. "Les décisions relatives aux redevances doivent refléter les besoins opérationnels réels du système européen et être pleinement justifiées. Elles ne devraient pas viser à s'aligner sur des systèmes non apparentés sans justification claire et sans base juridique", ont-elles assuré.

Ils demandent ainsi à la Commission européenne de réaliser une étude d'impact justifiant l'augmentation de la redevance proposée par une analyse approfondie des coûts. Le Conseil et le Parlement européen ont également été invités à mettre en œuvre une redevance plus proportionnée et fondée sur des données probantes.

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