Le monument a fermé ses portes aux touristes au moment des grèves en France. Des articles satiriques et des fausses informations ont ensuite circulé.
Des rumeurs diverses et variées circulent sur les réseaux sociaux depuis que la tour Eiffel a été temporairement fermée au public suite aux importants mouvements de grève en France, au début du mois d'octobre.
Le monument de 330 mètres, emblématique de la capitale française, attire des millions de visiteurs chaque année. Il emploie plus de 300 personnes et a généré près de 117 millions d'euros de revenus en 2023.
Fermeture d'une journée pour raisons de sécurité
Le 2 octobre, les habitants de plus de 200 villes et communes à travers la France sont descendus dans la rue pour protester contre les coupes budgétaires du gouvernement et demander des impôts plus élevés pour les riches.
À Paris, des milliers de personnes ont participé aux grèves nationales, ce qui a conduit à la suspension de l'accès des visiteurs à la tour Eiffel pour la journée pour des raisons de sécurité.
"En raison d'une grève, la tour Eiffel est fermée", indiquait un panneau devant le monument. "Nous nous en excusons".
Paris va-t-elle démolir la tour Eiffel ?
Quelques semaines avant la manifestation, un média satirique avait publié un article déclarant que la tour Eiffel serait bientôt rasée et transformée en "toboggan géant" ou en salle de concert.
Très rapidement, ces deux histoires se sont confondues sur les réseaux sociaux.
Sur X, des comptes avec des centaines de milliers de followers ont commencé à partager des publications trompeuses déclarant que le monument arrivait à la "fin d'une ère".
"Selon des rapports, la célèbre tour Eiffel, symbole de la France depuis plus de 135 ans, sera démolie en 2026 après l'expiration de son bail d'exploitation", affirmaient ces fausses déclarations.
"L'usure structurelle, les coûts élevés de maintenance et les plaintes publiques croissantes seraient des raisons clés derrière cette décision choquante".
De nombreux internautes ont pris ces pseudo-annonces au pied de la lettre. "Attendez, Paris ! Ne démolissez pas l'endroit de ma demande en mariage de rêve", a notamment imploré un utilisateur des réseaux sociaux.
Si la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel (SETE), qui gère la tour, n'a pas répondu publiquement aux rumeurs virales, d'autres internautes ont rapidement remis en question la validité de ces publications mensongères.
Comment les fausses nouvelles impactent-elles l'industrie du voyage ?
Bien que beaucoup de personnes fassent désormais preuve de prudence face aux annonces exagérées et aux fausses déclarations qui pullulent sur Internet, celles-ci peuvent tout de même avoir des conséquences néfastes pour les destinations dépendantes du tourisme.
Plus tôt cette année, l'Italie a dévoilé de nouvelles règles qui obligeront les touristes à fournir une preuve de visite avant de laisser un avis, après que des propriétaires d'entreprises se sont plaints que leur réputation était injustement ternie.
Selon le ministère italien des Entreprises, les contenus faux ou manipulés impactent entre 6 et 30 % des revenus des entreprises du secteur de l'hôtellerie et du tourisme.
"Aujourd'hui marque une étape importante pour la protection de nos entreprises", avait déclaré aux médias Daniela Santanchè, la ministre italienne du Tourisme, lors de la présentation de la loi.
"Les avis, qui grâce à cette intervention réglementaire seront réellement véridiques, sont fondamentaux pour le succès des entreprises et pour la confiance des consommateurs et des touristes".