Corruption : Le Danemark aux antipodes de la Corée du Nord

Corruption : Le Danemark aux antipodes de la Corée du Nord
Par Euronews
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Kim Jong-Un et Helle Thorning-Schmidt sont à la tête des deux pays les plus éloignés au classement de Transparency International. Le Danemark est

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Kim Jong-Un et Helle Thorning-Schmidt sont à la tête des deux pays les plus éloignés au classement de Transparency International.

Le Danemark est selon l’ONG, comme l’an dernier, le pays le moins corrompu du monde. Un classement établi chaque année selon un indice de perception de la corruption au sein des partis politiques, de la police, du système judiciaire et des services publics dans tous les pays. Le Danemark est en tête mondialement et premier donc de l’Union européenne.

En queue du classement effectué sur 175 pays, avec seulement 8 points sur 100 et sans grande surprise, la Corée du Nord de Kim Jong-Un, à égalité avec la Somalie. Treize institutions internationales, dont la Banque mondiale, les banques asiatiques et africaines de développement ou encore le Forum économique mondial fournissent des données pour établir ce classement.

Sur le panel des pays perçus comme les plus corrompus, on retrouve notamment la plupart des pays africains et d’Asie centrale, aux plus vertueux avec en tête les pays d’Europe du Nord.

Champion en matière de transparence donc, le Danemark. Il devance la Nouvelle-Zélande, la Finlande, la Suède et la Norvège, des habitués du haut du classement. L’Allemagne obtient un score de 79 et se trouve à la 12e place.

La France recule. Avec un score de 69 sur 100, l’Hexagone régresse et se place en 26e position, derrière notamment le Chili et les Émirats arabes unis. Elle recule aussi, il s’agit de la Turquie, à la 64e place. Enfin très loin dans le classement, la Chine, la Russie et l’Irak. La Corée du Nord et la Somalie ferment la marche.

Alors que la plupart des pays de l’Union européenne n’ont pas bougé de place, comme l’Italie, la Grèce et la Roumanie, la France, elle, perd cette année quatre places. Conflits d’intérêts, partis politiques, nombreux scandales ont encore émaillé la vie du pays cette année.

Et puis la Turquie subit le contre-coup, sans doute, du large scandale de corruption qui a touché le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan l’an dernier. Enquêtes, inculpations de proches du pouvoir, mais aussi arrestations de journalistes critiques à l‘égard du régime ont contribué à la détérioration de l’image du pays.

La vice-présidente de l’ONG, Elena Panfilova, nous a rejoint depuis Moscou. euronews : “Qui sont les bons et les mauvais élèves cette année ?”

Elena Panfilova : “Bien sûr, il n’y a pas de gagnants absolus dans la lutte contre la corruption parce que les pays avec zéro corruption n’existent tout simplement pas. Mais ce sont toujours les mêmes pays qui traditionnellement sont en haut de la liste. Ils s‘échangent les premières places. Nous pouvons citer les pays scandinaves et plusieurs autres qui les rejoignent, Singapour, la Nouvelle-Zélande et le Canada. En fait, nous pouvons les appeler nos leaders. Tout en bas, il y a les pays où la situation n’est pas bonne non seulement au niveau de la lutte contre la corruption, mais aussi avec au niveau du système étatique et des relations entre l‘État et la société. Ces pays comme la Somalie et le Soudan sont malheureusement à la fin de la liste.”

euronews : “Quels sont les pays qui ont le plus changé de position dans la liste, aussi bien positivement que négativement ?”

Elena Panfilova : “Cette année, la Turquie et la Chine ont considérablement reculé. La Russie ne bouge pas. Il y a eu beaucoup de réformes anticorruption sur le papier, les lois sont adoptées, des nouvelles mesures dans ce domaine sont adoptées. Mais nous ne pouvons pas nous même trouver la volonté intérieure pour réclamer une volonté politique afin que ces merveilleuses lois soient appliquées.”

euronews : “Que pouvez-vous dire en général sur la situation dans l’UE ? Comment est-ce que ça bouge ? Est-il possible de parler de l’indice moyen de la corruption en Europe ?” Elena Panfilova : “Dans l’ensemble c’est pas mal. Bien sûr, il est évident qu’un groupe de pays, que nous qualifierons d’anciens membres de l’UE, gardent traditionnellement leurs places dans la liste. Parfois, ils grimpent parfois ils descendent. Mais les nouveaux membres de l’UE doivent les rattrapper, certains y arrivent un peu mieux, d’autres sont confrontés à des échecs. Et il y a une raison à cela : les réformes anticorruption, des réformes anticorruption réelles et stables ont besoin de beaucoup de temps.”

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