Dépression d'Andreas Lubitz : Lufthansa a-t-elle été transparente ?

Dépression d'Andreas Lubitz : Lufthansa a-t-elle été transparente ?
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Par Olivier Peguy avec AFP, Reuters
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Les autorités de supervision allemandes ignoraient l'état de santé mentale du co-pilote de l'A320. Y a-t-il donc eu défaillance de la part de Lufthansa ? La question est suivie de près par les as

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La Lufthansa, maison mère de Germanwings, a-t-elle correctement informé l’Autorité de supervision du transport aérien (LBA) concernant l‘état de santé d’Andreas Lubitz ? Depuis ce week-end, la question fait débat en Allemagne.

Le co-pilote, soupçonné d’avoir provoqué le crash de l’Airbus de la Germanwings le 24 mars dernier, avait connu une dépression et suivait apparemment un traitement.
L’Autorité de supervision du transport aérien affirme ne pas en avoir été informé. Or, c’est cet organisme qui délivre les brevets de vol aux pilotes.

S’il y a eu manquement de la part de la compagnie aérienne, alors sa responsabilité pourra être engagée. Et dans ce cas là, l’indemnisation des victimes peut devenir beaucoup plus élevée. C’est ce qu’explique Elmar Giemulla, avocat spécialisé. Il souligne que notamment les avocats des victimes américaines ne manqueront pas d’exploiter une telle situation pour réclamer de très lourds dommages et intérêts. Les condamnations étant bien plus lourdes aux Etats-Unis qu’en Europe, la compagnie et ses assureurs proposent généralement des montants plus importants aux Américains pour éviter les poursuites. “Tout dépendra, dit-il, du degré de responsabilité de Lufthansa”.

Aussitôt après le crash, la compagnie a débloqué une première aide d’urgence allant jusqu‘à 50.000 euros par victime. Il y avait 150 personnes à bord.

Au final, le montant total des indemnisations versées pourrait s‘élever à plusieurs centaines de millions d’euros.

En savoir plus sur le processus d’indemnisation :

> Germanwings : les assureurs mettent 300 millions de dollars de côté, par euronews.

> Site de la Fédération françaises des sociétés d’assurances

> La Convention de Montréal qui précise les règles relatives au transport aérien international, et notamment la question des préjudices.

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