Grèce : les ambulances au point mort, austérité oblige

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Par Laurence Alexandrowicz  avec Symela Touchtidou, euronews Athènes
Grèce : les ambulances au point mort, austérité oblige

En Grèce, le secteur de la santé souffre aussi : nous sommes allé au centre d’urgence d’Athènes, où les ambulanciers sont eux aussi victimes de l’austérité imposée par le gouvernement. l’Etat ne peut payer que les salaires, mais plus les heures supplémentaires, de nuit ou de week-end, et les ambulanciers en font beaucoup. Résultat certains ont perdu entre 200 et 500 euros par mois.

Nous comprenons la gravité de la situation, mais (...) nos collègues ont atteint le point de rupture

“Nous avons eu beaucoup de patience, pendant longtemps, dit l’ambulancier Tassos Anastasatos. Nous comprenons la gravité de la situation, mais vous savez nos collègues ont des obligations, des crédits à rembourser et ils ont atteint le point de rupture.”

En cinq ans d’austérité, 200.000 fonctionnaires ont perdu leur travail, et 130.000 entreprises ont fermé. Sur le parking des urgences, une ambulance sur trois est inutilisable.

“Autour de nous, vous voyez, il y a 50 ambulances hors d’usage, endommagées, nous explique Georgios Mathiopoulos, président du syndicat des ambulanciers. La plupart ont des gros problèmes avec les moteurs, sinon ce sont des petites anomalies qui pourraient être facilement réparées. Mais à cause du manque d’argent, on ne répare rien.”

La grève a été envisagée. Mais au dernier moment, le gouvernement a promis de payer trois mois d’heures supplémentaires d’ici fin juin.

“L’Etat a promis de couvrir une partie des arriérés. Les ambulanciers ont suspendu leur grève parce qu’ils ne veulent pas mettre en danger la santé publique particulièrement pendant la saison touristique qui accroit les demandes”, dit notre correspondante à Athènes, Symela Touchtidou.