L'espoir fait survivre à la frontière serbo-hongroise

Alors que Budapest essuie le feu des critiques en Europe pour avoir fermé, par la force, sa frontière avec la Serbie, quelques poignées de migrants campent toujours au pied des barbelés à Horgos.
C’est ici que de violents affrontements se sont produits mercredi entre la police hongroise et une foule de candidats à l’exil, frustrés de voir se fermer, sous leurs yeux, les portes de l’Europe.
Pas de quoi décourager un migrant venu d’Irak.
“Nous voulions aller en Hongrie”, dit-il, “mais maintenant on ne peut plus, ce n’est plus possible d’aller en Allemagne.
“Qu’est-ce que vous attendez ici ?”, lui demande notre correspondante. – Qu’ils ouvrent les portes. – Et vous pensez qu’ils le feront ? – Peut-être”.
“J’attends, je ne fais qu’attendre. Attendre que la porte s’ouvre pour aller en Hongrie et ensuite en Allemagne”, indique un Pakistanais.
“Combien de temps allez-vous attendre ici ?”, l’interroge notre journaliste. – Une semaine, peut-être”.
Près de 9400 migrants ont traversé la frontière et sont entrés en Hongrie lundi, d’après les autorités hongroises, contre 300 environ mercredi.
“Quelques personnes sont restées ici à la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Elles attendent et elles espèrent sous leurs tentes, pouvoir un jour ou l’autre, entrer en Hongrie”, conclut Andrea Hajagos, l’envoyée spéciale d’euronews à Horgos.