L’armée macédonienne a entamé la construction d’une deuxième clôture à la frontière entre la Macédoine et la Grèce, pour assurer la sécurité du pays
L’armée macédonienne a entamé la construction d’une deuxième clôture à la frontière entre la Macédoine et la Grèce, pour assurer la sécurité du pays, explique le gouvernement. Elle aura une longueur de 37 km, sera plus large, et se situera cinq m devant celle érigée en novembre. L’objectif affiché est de donner plus de temps à la police pour réagir si d’aucuns s’aventuraient à vouloir cisailler le premier grillage.
Pour ajouter à la confusion ambiante dans la localité de Gevgelija, des chauffeurs de taxi ont bloqué la voie de chemin de fer. Ils voulaient ainsi protester contre l’attitude des autorités, qui dirigent les migrants vers des trains et des bus pour les transporter plus au nord en Serbie, avant de partir vers l’Europe de l’Ouest. Côté grec, à Polikastro,
ce sont des fermiers qui ont manifesté… contre la réforme des retraites. Et des dizaines de bus remplis de candidats
au départ, la plupart étant des Syriens ayant fui la guerre, sont restés stationnés pendant des jours, certains réfugiés se résignant finalement à passer la frontière à pied.
“Je ne comprends pas pourquoi ils ferment la frontière, s‘étonne Yassar, un réfugié en provenance de Damas. Nous ne voulons pas rester dans leurs pays (Grèce et Macédoine, ndlr). Même la nourriture, ce n’est pas important pour nous. Nous voulons juste partir d’ici.” A cette frontière entre la Grèce et la Macédoine, 60% des réfugiés sont désormais des enfants et des femmes, a établi l’organisation onusienne Unicef. Il y a neuf mois, les trois-quarts étaient des hommes et seulement 10% avaient moins de 18 ans.