Libye : le Premier ministre d'union nationale sommé de quitter Tripoli

Fayez al-Sarraj a beau être le nouveau chef du gouvernement d’union nationale, il est loin de faire l’unanimité dans le pays. Son arrivée mercredi à Tripoli lui en a donné un aperçu. Les autorités non reconnues siégeant dans la capitale libyenne l’ont sommé de partir jugeant son gouvernement “illégal”.
Libye: le chef du gouvernement d'union sommé de quitter Tripoli peu après son arrivée https://t.co/hlELw0RC6d#AFPpic.twitter.com/55sDCjK7nu
— Agence France-Presse (@afpfr) 30 mars 2016
Lui s’est engagé à faire de la “réconciliation” sa priorité : “Avec l’aide de Dieu et le soutien de tous, nous allons travailler pour créer un Etat avec des institutions et des lois, pour obtenir un cessez-le feu et la fin du bain de sang à travers la Libye et pour affronter les dangers du groupe État islamique.”
#UN backed PM Serraj and deputy Ahmed Muaitig facing journalists in #Libya's #Tripoli naval base pic.twitter.com/gOQAJk8oWV
— Mohamad Ali Harissi (@aleeharissi) 30 mars 2016
Dans la soirée des hommes armés ont bloqué les artères principales de la capitale. D’autres ont pris le contrôle d’une chaîne de télévision proche des autorités de Tripoli. Les habitants craignent des affrontements entre les partisans des deux camps.
Libye: des hommes armés s'emparent d'une télévision proche des autorités de Tripoli https://t.co/eO0g6R5Tva#AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) 30 mars 2016
Pro #Tripoli government channel An-Nabaa “shutdown by residents”, reads its screen pic.twitter.com/dLhi7dBJuk
— Mohamad Ali Harissi (@aleeharissi) 30 mars 2016
Ce gouvernement d’union parrainé par l’ONU a été mis en place par des députés des deux Parlements rivaux et ce, malgré l’opposition des chefs de ces institutions. Pour être officiellement investi, il devait obtenir la confiance du Parlement de Tobrouk. Après plusieurs échecs faute de quorum, l’entrée en fonction du gouvernement a finalement été proclamée le 12 mars sur la base d’un communiqué de soutien publié par une centaine de parlementaires de Tobrouk.
#Libye: quelle légitimité pour le “gouvernement d'union nationale” ? (Q&A par l'#AFP)https://t.co/PGur0LJD7u
— Mohamad Ali Harissi (@aleeharissi) 27 mars 2016