Le Président russe table sur un retour de la croissance dès l'an prochain.
La situation ne s'est pas encore rétablie, mais la tendance est positive.
L‘économie a constitué le morceau de choix de la séance annuelle de questions-réponses au Kremlin. La chute des cours du brut et l’embargo occidental lié à la crise ukrainienne ont plongé la Russie dans une profonde récession. L’inflation a frôlé les 13% l’an dernier, affectant d’autant le pouvoir d’achat. Mais le Président russe, Vladimir Poutine, s’est voulu rassurant. “J’espère – et j’en suis quasi convaincu – que cette crise économique est temporaire. Peu à peu, alors que les marchés s’approvisionnent en produits alimentaires locaux, les prix vont baisser,“ a-t-il estimé.
Vladimir Poutine a assuré que le pays disposait de suffisamment de liquidités pour faire face à une crise de longue durée. Il a toutefois précisé tabler sur un retour de la croissance dès l’an prochain. “La situation ne s’est pas encore rétablie, mais la tendance est positive. Le PIB s’est contracté de 3,7% l’an dernier. Cette année, le gouvernement s’attend à ce que l‘économie continue de décliner légèrement,“ a-t-il expliqué.
Le ministère russe de l‘économie prévoit une décroissance de 0,3% cette année. Une projection cinq à six fois plus optimiste que celles de la Banque centrale de Russie (-1,5%) et du Fonds monétaire international (-1,8%).
Elle repose sur un baril de brut autour de 40 dollars, son prix actuel. Moscou a d’ailleurs rendez-vous avec l’OPEP dimanche à Doha, au Qatar, pour tenter de stabiliser les cours.
Pour autant, Vladimir Poutine a rappelé la nécessité de réformer la structure de l‘économie russe, actuellement trop dépendante des hydrocarbures.