Rio 2016 : Bolt, Phelps et les autres

Rio 2016 : Bolt, Phelps et les autres
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Par Vincent Ménard
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Franchement, les Jeux olympiques de Rio ne se présentaient pas sous les meilleurs auspices.

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Franchement, les Jeux olympiques de Rio ne se présentaient pas sous les meilleurs auspices. Les Cariocas n‘étaient pas tous enchantés à l’idée d’accueillir un évènement aussi coûteux. Certains participants aux épreuves de voile, eux, n’avaient guère envie de se mouiller dans la baie de Guanabara au vu – c’est un euphémisme – de la piètre qualité de l’eau.

Ajoutez à cela le virus Zika, les menaces pesant sur la sécurité des sites et des logements insalubres au sein du village olympique, et vous comprendrez que l’atmospère n‘était pas vraiment à la fête avant la cérémonie d’ouverture du 5 août. Par la suite, tout s’est bien passé, ou presque, même si la couleur verte de l’eau dans le bassin de plongeon a beaucoup fait jaser.

Les athlètes russes privés des Jeux

Ce n’est rien à côté du rapport McLaren, du nom de ce juriste canadien, qui a mis en lumière un système de dopage d’Etat en Russie. Scandale planétaire et conséquences concrètes. Tous les athlètes russes se retrouvent privés de compétition par la Fédération internationale, y compris des Jeux de Rio, malgré leurs appels à respecter la présomption d’innocence.

Depuis, le deuxième volet du rapport McLaren a été publié avec des chiffres édifiants. De 2011 à 2015, le dopage aurait concerné plus de 1000 Russes d’une trentaine de sports différents. Avec des méthodes parfois artisanales, comme ajouter du sel ou du nescafé dans les échantillons d’urine pour en fausser les résultats.

L’incroyable Monsieur Phelps

Après Londres en 2012, Michael Phelps avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus. C’en était fini, disait-il, des sacrifices de l’entraînement et du stress de la compétition, mais après une dépression, des excès alcoolisés et une cure de désintoxication, le nageur américain a replongé dans le grand bain. En ligne de mire : Rio, où il a enrichi sa collection de médailles en décrochant cinq nouveaux titres olympiques. En cinq participations aux Jeux, l’incroyable Mister Phelps est donc monté 23 fois sur la plus haute marche du podium ! Cette fois, “promis, juré”, à 31 ans, sa fabuleuse carrière est terminée et on ne le verra plus se jeter à l’eau en quête de nouveaux records.

Le “triple-triple” d’Usain Bolt

Zlatan Ibrahimovic déclarait qu’il était arrivé à Paris comme un roi et qu’il en était reparti comme une légende, alors que dire d’Usain Bolt ? Le sprinteur jamaïcain complète son “triple-triple” en remportant pour la troisième fois de suite le 100, le 200 et le 4 × 100 mètres. Exploit majuscule pour celui qui ne foulera plus très longtemps les pistes d’athlétisme. La “Foudre” cessera de s’abattre sur ses adversaires à l‘été 2017 après les championnats du monde prévus à Londres.

La féline Allyson Felix

Silhouette élancée, foulée aérienne et palmarès hors du commun : voici un rapide descriptif d’Allyson Felix. L’Américaine devient l’athlète la plus titrée lors des Jeux en décrochant au Brésil ses cinquièmes et sixièmes médailles d’or. Non qualifiée sur sa discipline de prédilection, le 200 mètres, et battue par le plongeon de Shaunae Miller à l’arrivée du 400 mètres, elle se venge lors des relais avec des succès sur le 4 × 100 et le 4 × 400 mètres.

Biles, les titres et la polémique

Une autre Américaine repart de Rio avec plein de médailles d’or autour du cou, Simone Biles. Du haut de son mètre 45, la jeune gymnaste de 19 ans s’adjuge les concours généraux – en individuel et par équipe – le sol et le saut de cheval. Quatre titres en août et une polémique en septembre quand des hackers, les Fency Bears, révèlent qu’elle a eu l’autorisation de consommer des produits interdits. Pour soigner “des troubles de l’attention” se défend-elle.

Les Britanniques toujours plus hauts

Derrière les Etats-Unis, intouchables, les Britanniques terminent les Jeux à la deuxième place du tableau des médailles avec 67 récompenses, dont 27 en or. Une moisson symbolisée par le doublé des frères Brownlee en triathlon, le triomphe des poursuiteurs emmenés par Bradley Wiggins, la victoire d’Andy Murray en tennis ou bien encore le “double-double” de Mo Farah. Comme à Londres quatre ans plus tôt, le natif de Mogadiscio, en Somalie, remporte le 5.000 et le 10.000 mètres.

La Seleçao touche l’or

Dans un pays où le football est roi, le Brésil a enfin corrigé une anomalie. Avant cette année, jamais la Seleçao n’avait gagné le tournoi olympique. Après une entame compliquée, avec deux scores nuls et vierges contre l’Afrique du Sud et l’Irak, Neymar et ses coéquipiers battent le Danemark, puis la Colombie et le Honduras en quart et en demi-finale, avant de venir à bout de l’Allemagne aux tirs au but dans un Maracana en fusion.

Kelmendi, la meilleure ambassadrice du Kosovo

Majlinda Kelmendi, ce nom ne vous dit peut-être rien, mais au Kosovo, dont elle fut le porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, elle est une véritable star. Déjà championne d’Europe et championne du monde de judo, elle s’impose à Rio dans la catégorie des moins de 52 kilos. Elle offre ainsi un premier titre olympique à son pays, indépendant depuis seulement huit ans, et peut ensuite savourer son retour triomphal à Pristina.

“L’important, c’est de participer” : cette maxime attribuée au Baron Pierre de Coubertin, l’inventeur des Jeux modernes, semble parfaitement convenir quand il s’agit d‘évoquer les prestations des réfugiés. Dix d’entre eux – deux judokas, deux nageurs et six athlètes – se sont alignés à Rio sous la bannière olympique, souvent sans aucune chance d’obtenir un résultat, mais là n‘était pas l’essentiel…

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