Depuis la victoire du "oui" au référendum sur l'indépendance de la province autonome du Kurdistan, les tensions avec Bagdad sont plus vives que jamais
Les forces irakiennes progressent à grande vitesse dans la province disputée de Kirkouk. Elles affirment s‘être emparé de champs pétrolifères dans le nord. Depuis ce matin, elles ont aussi repris le contrôle de l’aéroport militaire de la ville de Kirkouk, de la base militaire stratégique K1, d’une raffinerie, et d’une centrale électrique et gazière.
Les peshmergas kurdes de ces zones leur ont quasiment laissé le champ libre. Il faut dire que les combattants de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), en place dans ces zones, sont rivaux des forces du président kurde Massoud Barzani qui a orchestré le référendum sur l’indépendance du kurdistan irakien. Quelques tirs ont eu lieu à certains endroits.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, répètait depuis plusieurs jours ne pas vouloir “mener une guerre” contre les Kurdes et appelait à agir en coordination avec les habitants et les peshmergas.
Les forces kurdes avaient jusqu‘à la nuit dernière pour quitter les positions prises il y a trois ans dans le chaos créé par la percée fulgurante du groupe Etat islamique. Des positions où Bagdad souhaite désormais réinstaller ses forces.
Depuis la victoire du “oui” au référendum sur l’indépendance de la province autonome du Kurdistan, (référendum mené aussi par le gouverneur de Kirkouk, en total désaccord avec Bagdad), les tensions avec Bagdad sont plus vives que jamais.
Un possible affrontement entre les forces irakiennes et les kurdes, deux acteurs de la lutte anti-djihadiste est une perspective inquiétante pour la communauté internationale.
Combattant #kurde : “On espère des négociations de paix avec #Bagdad. S’il y a une #confrontation, nous sommes prêts. » #Kirkoukpic.twitter.com/d8hAIOBdw7
— Marc-Antoine Pelaez (@_ma_pelaez) 13 octobre 2017