La Russie privée de JO : une décision politique ?

La Russie privée de JO : une décision politique ?
Par Julien Pavy

Dans les couloirs de la Douma, la suspension de la Russie pour les Jeux olympiques de Pyeongchang est vécue par beaucoup comme une humiliation, un affront à l’égard de la Russie.

Dans les couloirs de la Douma, la suspension de la Russie pour les Jeux Olympiques de Pyeongchang est vécue par beaucoup comme une humiliation, un affront à l’égard de la Russie.

"C'est évident : il y a des élections en mars et les Jeux olympiques ont lieu en février. Cette décision vise à influencer la société russe.

Michail Degtyaryov Président de la Commission des sports à la Douma

Certains évoquent une décision politique visant à déstabiliser Vladimir Poutine, alors que se profilent des élections présidentielles :

"C'est évident : il y a des élections en mars et les Jeux olympiques ont lieu en février. Cette décision vise à influencer la société russe. Aujourd'hui, certains pensent qu'on devrait boycotter les Jeux, d'autres rejettent la responsabilité sur les autorités. Mais le but principal est de jeter le discrédit sur notre gouvernement", estime Michail Degtyaryov, président de la Commission des sports à la Douma.

Boycotter les Jeux ou se plier à la décision du CIO pour faire triompher l’olympisme. Députés et sportifs sont partagés.

L'ex-footballeur Valery Gazzaev juge, lui, la sanction du CIO très sévère : "La Russie a une grande histoire de traditions sportives, nous sommes un très grand pays de sport. Je pense que les athlètes, qui ne sont pas concernés par des affaires de dopage, devraient au moins pouvoir participer aux Jeux sous le drapeau de la Russie."

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