De nombreux Britanniques considèrent que Londres a capitulé en acceptant les conditions de l'Union européenne pour préparer la sortie du Royaume-Uni.
Trois jours après la publication de la première phase de l'accord sur le Brexit chèrement négocié avec les Européens, lundi, Theresa May en a quand même vanté les mérites devant le Parlement britannique.
Alors que l'accord a été vivement critiqué au Royaume-Uni, la première ministre a estimé que ce compromis fixant les conditions de la sortie de l'UE du Royaume-Uni permettrait un Brexit "harmonieux et ordonné".
Theresa May a rappelé que ce premier compromis constituait une étape incontournable avant d'entamer les négociations visant à préparer les futures relations commerciales entre Londres et l'UE.*
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Beaucoup d'eurosceptiques considèrent toutefois que Londres a capitulé devant les Européens. Concernant notamment la facture à payer pour solde de tout compte. Le Royaume-Uni s'est engagé à régler une ardoise comprise entre 40 et 45 milliards d'euros.
Autre pomme de discorde : la protection des droits des citoyens européens vivant au Royaume-Uni. Ces derniers verront leurs droits protégés durant huit ans par la Cour de justice de l'union européenne.
Mais c'est l'accord trouvé entre la république d'Irlande et l'Irlande du Nord qui a été le plus critiqué. Le compromis permettra d'éviter l'instauration d'une frontière physique afin de protéger l'accord de paix négocié en 1998 entre unionistes et séparatistes nord-irlandais après trente de guerre fratricide. Conséquence de cette décision, dans cette partie du Royaume-Uni les règles du marché unique et de l'union douanière européenne continueront à s'appliquer. Un casse tête juridique en perspective doublé d'une hérésie politique pour les partisans d'un Brexit dur.
Avec Agences