Le président français, Emmanuel Macron, s'est rendu dans cette ville où se trouvent toujours des centaines de migrants
Emmanuel Macron et son ministre de l'Intérieur en visite dans un centre d'accueil pour migrants... Avant leur arrivée à Calais, ville emblématique de la crise migratoire, ils se sont arrêtés dans cette structure à Croisilles où sont hébergés ceux qui attendent de savoir s'ils auront le droit de rester en France ou de se rendre au Royaume-Uni.
Depuis le démantèlement de la jungle de Calais il y a plus d'un an, les migrants sont répartis dans des centres comme celui-là mais des centaines de clandestins restent aux abords de la ville et tentent régulièrement de passer côté britannique en se glissant dans des camions ou en s'introduisant dans le tunnel sous la Manche.
Pour le vice-président de l'association "L'Auberge des migrants", François Guennoc, la fermeture de la frontière n'est pas la solution. Il faut plus de coordination avec le Royaume-Uni.
"Le scénario minimum de changement, ce serait que la Grande-Bretagne puisse examiner (les demandes) sur le sol français, explique-t-il. Pas forcément à Calais, à cause de l'appel d'air, comme dit souvent le gouvernement. Peut-être à Paris. Qu'elle puisse examiner des demandes d'asile et des demandes de rapprochement familial sur le territoire français. L'étape suivante, ça serait effectivement de rouvrir la frontière et de permettre que les gens traversent la Manche , et une fois arrivés de l'autre côté de la Manche, à Douvres, qu'ils puissent effectivement entamer une démarche d'asile. Ce qu'ils font aujourd'hui, mais après avoir traversé la Manche au péril de leur vie."
Le président français se rendra justement au Royaume-Uni ce jeudi pour discuter de Calais avec la Première ministre Theresa May. Il veut notamment revoir les accords du Touquet qui fixent la frontière du côté français.
Quant à la politique du gouvernement à l'égard des migrants, elle se veut claire : ceux qui viennent pour des raisons économiques sans être menacés dans leur pays continueront d'être éloignés. Le ministère de l'Intérieur prépare un projet de loi sur l'asile et l'immigration qu'il présentera courant février.