Le nom "Macédoine" mobilise de nouveau en Grèce

"Ne touchez pas à la Macédoine ! " Tel était le cri de ralliement de la foule massée sur la place Syntagma, à Athènes. Un million et demi de Grecs y ont participé selon les organisateurs, 140.000 selon la police, fédérés par le rejet du compromis qui s'annonce entre leur gouvernement et celui de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine. Pour eux, le nom du pays voisin ne peut pas comporter le mot Macédoine.
"Lorsque l'on défend les droits de son pays et du peuple, ce n'est pas du nationalisme, c'est du patriotisme, a clamé le compositeur grec Mikis Theodorakis, monté à la tribune.* Aujourd'hui, les Grecs, unis sur la place Syntagma, ont envoyé un message qui est le suivant : il n'y a qu'une Macédoine et la Macédoine a été, est et sera toujours grecque."*
Parmi les soutiens de cette manifestation, des groupes de la diaspora, des associations de militaires à la retraite ou encore des associations culturelles de la Macédoine grecque. Christos est venu de là-bas.
"Il ne peut pas y avoir de compromis, martèle-t-il. Il y a une Grèce, une Macédoine. Et la Macédoine, c'est la Grèce, un point c'est tout."
Pour mettre fin à cette querelle, vieille de 25 ans, le gouvernement grec a accepté de reprendre les négociations avec Skopje sous l'égide des Nations Unies, au risque de s'exposer à la vindicte populaire.
Les organisateurs du rassemblement et les participants venus à Athènes depuis les quatre coins du pays réclament que tout accord avec le gouvernement de Skopje soit soumis à un référendum pour que les Grecs aient leur mot à dire.