La débâcle du PD, une claque pour Renzi

L'ancien président du Conseil italien Matteo Renzi se faisait peu d'illusion en allant voter ce dimanche. Depuis des mois, les sondages annonçaient la déroute du Parti démocrate, formation de centre-gauche du gouvernement sortant. C'est bien une défaite qu'il a essuyé.
Au siège du parti à Rome, aucun parlementaire ni ministre n'est apparu de la nuit. Renzi est resté enfermé avec ses lieutenants. A trois heures du matin, le n°2 du PD Maurizio Martina apparaît sur scène et concède aux journalistes :
"Il est clair qu'il s'agit pour nous d'une défaite évidente. Très claire, très nette. Le résultat qui se profile est en dessous de nos attentes".
D'après les dernières estimations, le Parti démocrate a recueilli autour de 20% des voix aux élections générales ce dimanche. Un score deux fois inférieur à celui des dernières européennes (2014).
Avec au mieux 155 sièges à la Chambre des députés, le résultat devrait condamner le parti à retourner dans l'opposition. C'est aussi une grande claque de plus pour Matteo Renzi. L'ancien homme fort de la politique italienne avait présenté la démission de son gouvernement après un référendum perdu fin 2016.
Gioia Salvatori, euronews :
"La Longue nuit du parti démocrate commence ce 5 mars, avec de nombreuses questions sans réponse : Que décidera Renzi ? Va-t-il démissionner ? Prendra-t-il la tête d'un petit groupe parlementaire ? On aura les réponses dans les prochaines heures".