L'ancien héros de la lutte contre le communisme est venu apporter son soutien à la présidente de la Cour suprême qui refuse de quitter son poste.
Alors que le conflit autour de la Cour suprême polonaise gagne en intensité, l'ancien président polonais et prix Nobel de la paix Lech Walesa s’est joint aux manifestants pour apporter son soutien à la présidente de la plus haute juridiction du pays. "Ceux qui violent la Constitution sont des criminels", a lancé l'ancien héros de la lutte contre le communisme, visant les conservateurs au pouvoir et dénonçant une nouvelle loi décriée qui abaisse l’âge de la retraite des juges de 70 à 65 ans.
Concernée par la dite loi, puisqu’âgée de 65 ans, la présidente de la Cour suprême polonaise a défié le pouvoir ce mercredi, confirmant son refus de partir, martelant que son mandat était inscrit dans la Constitution et qu’il courait jusqu’en 2020.
Mais c’est plus largement, une réforme en profondeur de la justice lancée par Varsovie. Qui est au cœur de la contestation. Une réforme dénoncée par les opposants au pouvoir en place, mais aussi par la Commission européenne, car perçue comme une entrave au principe de séparation des pouvoirs, au profit du pouvoir politique.
Devant le Parlement européen à Strasbourg le Premier ministre polonais a lui affirmé qu'il s'agissait de renforcer l'efficacité de la justice et de combattre la corruption en Pologne. Il a également défendu "le droit" pour son pays de construire un système judiciaire "selon ses propres traditions".