L'Université Soros contrainte de quitter Budapest

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Par Stephane Hamalian
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Le gouvernement hongrois a refusé d'accorder une autorisation indispensable pour ouvrir des classes d'universités en 2019. L'université a donc décidé de quitter Budapest

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Après un bras de fer d'un an et demi avec Viktor Orban, l'université Soros s'est résignée à quitter Budapest.

Le gouvernement hongrois a refusé d'accorder à l'université d'Europe centrale une autorisation pourtant indispensable pour ouvrir des classes en septembre 2019. Une éviction totalement arbitraire selon les responsables de l'université. "Nous ne pouvons plus continuer comme ça pendant des jours, ou des semaines. Nous voulons transférer notre université en Autriche, où il n'y a pas de problème de ce type. Un pays où la loi et le respect des institutions libres signifie encore quelque chose". a déclaré Michael Ignatieff, recteur de l'université lors d'une conférence de presse. Il a ajouté que l'université "a été forcée" de quitter la Hongrie et qu'il s'agissait de quelque chose sans précédent. "Une institution américaine a été forcée de quitter un pays allié de l'OTAN, une institution européenne évincée d'un Etat membre de l'UE".

Une lutte entre Soros et Orban

Le transfert de l'université vers Vienne est le fruit d'une longue lutte entre le philanthrope Georges Soros et le premier ministre nationaliste et anti-migrant Viktor Orban. Le leader ultra conservateur a fait de Soros sa bête noire, responsable selon lui de l'immigration massive, et a tout fait pour que l'Université quitte le pays.

Les Etats-Unis déçus

L'université était une porte d'entrée sur l'occident, où des milliers d'étudiants d'Europe de l'Est ont pu obtenir des diplômes américains dès la chute de l'URSS. Son déménagement est vécu comme un acte d'oppression par Matei Liviu vice-recteur de l'université. "_Dans le cas de l'université d'Europe centrale, nous avons fait l'objet de restrictions. Personne n'a été envoyé en prison. Dans le cas de l'Université d'Europe centrale, des gens sont forcés de quitter le pays. Ce n'est plus un restriction, c'est de la répression. Une ligne a été franchie en Hongrie. Le règne de la répression a commencé en Hongrie". 
_Selon Heather Nauert, porte parole du département d'Etat américain, "le départ de ces programmes universitaires accrédités par les Etats-Unis sera une perte pour la communauté de l'université ainsi que pour les Etats-Unis et la Hongrie". 

Dès l'année prochaine, les cursus qui donnent droit à l'obtention de diplômes américains seront transférés à Vienne. L'université continuera toutefois à délivrer des diplômes hongrois, à Budapest.

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