Venezuela : les Européens divisés face à Nicolas Maduro

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Par Euronews
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Rome s'oppose à la reconnaissance de Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela. La Grèce est également réservée

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La crise vénézuélienne vient rappeler combien il reste difficile pour les Européens de ne parler que d'une seule voix en matière de relations extérieures. Après les réticences du gouvernement grec d'extrême gauche, c'est l'Italie qui a bloqué lundi l'adoption d'une position commune de l'Union européenne.

La déclaration en préparation visait à reconnaître au président de l'Assemblée nationale du Venezuela Juan Guaido la légitimité d'organiser une nouvelle présidentielle après le refus du président Maduro de convoquer un nouveau scrutin.

Mais Rome a refusé d'entériner le texte du projet. L’Italie a jugé, par la voix de son Premier ministre, Giuseppe Conte, qu’il n’était pas «opportun de se précipiter à reconnaître des investitures comme celle de M. Guaidó, qui n’ont pas été validées par un processus électoral».

Au total, 14 Etats sur 28 (Espagne, France, Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, Lituanie, Lettonie, Estonie, Portugal, Autriche, République tchèque, Suède, Finlande et Luxembourg) ont fini par reconnâitre individuellement Juan Guaido comme président en charge pour organiser une nouvelle élection, rôle que lui confie la Constitution du Venezuela.

La Belgique a pour sa part annoncé par la voix de son ministre des Affaires étrangères Didier Reynders son "soutien à Juan Guaido dans sa mission d'organiser de nouvelles élections libres et transparentes".

Trois groupes s'étaient opposés lors de la dernière réunion des ministres européens des Affaires étrangères : les pays les plus radicaux, partisans de la reconnaissance de Juan Guaido, la Grèce et l'Italie, soutiens de Nicolas Maduro, et les légalistes comme l'Autriche et le Luxembourg, soucieux de trouver une position commune.

Ces divisions ont fait dire à un ministre européen sous couvert d'anonymat : "Nous n'avons plus de politique étrangère commune".

Parmi les pays qui soutiennent Juan Guaidó, figurent deux États gouvernés à gauche : l’Espagne et le Portugal. Deux pays qui comptent de nombreux ressortissants (ou descendants de ressortissants) du Venezuela, comme le montrent, selon l’Organisation internationale des migrations, les chiffres de migrants vénézuéliens accueillis en 2017 : 209 000 en Espagne, 25 000 au Portugal. Mais c’est aussi le cas de l’Italie qui a vu entrer sur son territoire, la même année, 49 000 migrants.

Avec Agences

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