Venezuela : la main tendue de Nicolas Maduro

Distribuer de toute urgence l'aide humanitaire au Venezuela et organiser une élection présidentielle libre, c'est l'appel du groupe de contact qui s'est réuni pour la première fois cette semaine. Composée de huit pays européens (France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suède, Italie) et de cinq pays d'Amérique Latine ( Uruguay, Costa Rica, Bolivie, Équateur, Mexique), la délégation n'a pas reçu le soutien de Washington pour qui le temps du dialogue avec Nicolas Maduro est terminé.
Dans la réponse du président vénézuélien aux Européens, une main tendue : "L'Union européenne et Federica Mogherini sont condamnées à l'échec si elles continuent à écouter et à obéir à l'extrême droite vénézuélienne. Nous rejetons l'idéologie du document du groupe de contact qui est partial. Mais je suis prêt et disposé à recevoir tout représentant du groupe de contact et à établir le contact."
Juan Guaido, le président auto-proclamé du Venezuela est déterminé à faire entrer vivres et médicaments dans le pays. Comme les États-Unis, il rejette tout dialogue avec le gouvernement. Il compte sur une nouvelle mobilisation de ses partisans dans la rue le 12 février pour réclamer un "gouvernement de transition" et des "élections libres".
Frappée par la crise économique, le Venezuela souffre de graves pénuries. Environ 2,3 millions de Vénézuéliens ont choisi de s'exiler depuis 2015, selon l'ONU.
avec AFP