Le 1er ministre d'Israël Netanyahu menacé d'être inculpé de corruption

Réquisition parquet israélien contre Benyamin Netanyahou pour corruption.
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Par Joël Chatreau
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Le tir de sommation du parquet israélien n'intervient pas au hasard. A moins d'un mois et demi des élections législatives, il fait savoir au Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qu'il entend l'inculper pour corruption, fraude et abus de confiance. Le parti au pouvoir, le Likoud, est ulcéré.

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C'est un coup rude pour le Premier ministre d'Israël à quelques semaines seulement des élections législatives. Le procureur général, Avichaï Mandelblit, a annoncé ce jeudi qu'il retenait à l'encontre de Benjamin Netanyahu trois chefs d'inculpation distincts, pour corruption, fraude et abus de confiance. Il a toutefois proposé à ce dernier de venir s'expliquer à son bureau avant de prendre une décision définitive.

Des centaines de millions de dollars, du champagne et des cigares

La plus grave accusation, celle de corruption, est détaillée dans le mystérieux "dossier 4000", un nom de code que lui ont donné les policiers israéliens après plus de deux ans d'enquête. Le chef du gouvernement est notamment soupçonné de collusion avec la presse, pour avoir tenté par exemple d'amadouer les responsables d'un site d'informations grâce à des dons en nature. Netanyahu aurait également "acheté" des grands patrons d'entreprise à coups de bon champagne et de bons cigares. Beaucoup plus impressionnant, des centaines de millions de dollars auraient été offerts à Bezeq, le principal groupe de télécommunications d'Israël.

Des casseroles lourdes à porter en pleine campagne électorale

Un scrutin législatif anticipé doit se dérouler le 9 avril prochain dans l'Etat hébreu. Si la triple inculpation venait à tomber avant, la campagne électorale s'en verrait forcément bouleversée. Après presque 13 ans au pouvoir, Benjamin Netanyahu, qui brigue un cinquième mandat à l'âge de 69 ans, serait alors fragilisé. Son parti de droite, le Likoud, crie à la "persécution politique". Du côté de l'opposition au contraire, le parti travailliste réclame la démission du Premier ministre.

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