Algérie: le journal d'Etat suggère d'écarter Bensalah de l'intérim

Algérie: le journal d'Etat suggère d'écarter Bensalah de l'intérim
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

L'éditorial du quotidien gouvernemental El Moudjahid, traditionnel vecteur de messages du pouvoir en Algérie, suggère dimanche d'écarter Abdelkader Bensalah, contesté par la rue, de la présidence par intérim en le remplaçant à la tête de la Chambre haute.

Les deux Chambres du Parlement doivent se réunir mardi, une semaine après réception par le Conseil constitutionnel de la lettre de démission d'Abdelaziz Bouteflika, pour acter, comme le prévoit la Constitution, la nomination de M. Bensalah, président du Conseil de la Nation, à la tête de l'Etat pour un intérim de 90 jours.

Vendredi -premier jour de manifestations hebdomadaires depuis la démission du président-, les Algériens ont toutefois à nouveau défilé en masse pour exiger que soient exclus de la transition les hommes-clés de l'appareil d'Etat sous M. Bouteflika, parmi lesquels M. Bensalah, mais aussi le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz et le Premier ministre Noureddine Bedoui.

"Il faudrait trouver le plus tôt possible une solution à la question de la présidence du Conseil de la Nation, du moment que l’actuelle figure ne semble pas être tolérée par le mouvement citoyen", estime l'éditorial d'El Moudjahid.

"Ce n’est pas impossible de trouver un homme consensuel qui ait l'étoffe et le sens de l’Etat, pour conduire cette courte transition" de 90 jours à l'issue de laquelle le pouvoir doit être remis à un président élu au suffrage universel, poursuit-il.

Après avoir longtemps soutenu la candidature de M. Bouteflika à un 5e mandat -le déclencheur de la contestation- puis sa tentative de rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat après le report du scrutin, El Moudjahid s'est, comme le reste des piliers du régime, rangé derrière l'armée quand elle a défié l'autorité du chef de l'Etat, le poussant à lâcher le pouvoir.

Depuis une semaine, l'éditorial rend hommage à l'armée algérienne et à son chef d'état-major et vice-ministre de la Défense, le général Ahmed Gaïd Salah, désormais de facto le nouvel homme fort de l'Algérie.

Algériens et observateurs se demandent quel rôle entend jouer l'armée dans le processus post-Bouteflika, alors que la rue réclame un départ de l'ensemble du "système", dont le général Gaïd Salah, un de ses piliers depuis 15 ans.

Alors que le mouvement de contestation réclame la mise sur pied d'institutions de transition à même d'engager des réformes et d'organiser des élections libres, El Moudjahid prône des élections rapides, dans le cadre institutionnel actuel.

"Toute transition longue et confuse peut contourner les aspirations citoyennes", selon le quotidien, qui estime "impératif de revenir aux urnes, seules habilitées à décider de celui qui sera appelé à diriger l’Etat" algérien.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L’info du jour | 26 avril - Soir

Pékin et Washington doivent être "des partenaires, pas des rivaux" affirme Xi à Blinken

Les rebelles houthis mènent de nouvelles attaques