Venezuela : le FMI contraint d'attendre

Au Venezuela, Nicolas Maduro compte étoffer ses troupes : le chef de l'Etat en exercice a ordonné le développement de la milice pro-gouvernementale, pour la faire passer selon lui de deux à trois millions de civils d'ici la fin de l'année. Une milice vouée à prêter main forte à l'armée, qui reste jusqu'ici acquise à sa cause, et qu'il a appelé à s'impliquer dans la production agricole.
L'hériter du chavisme, décidé à ne pas céder sa place, espère ainsi contrer l'influence de Juan Guaido, qui continue de progresser.
Celui qui s'est autoproclamé président par intérim du pays en janvier s'est rendu dans les régions les plus touchées par les coupures d'électricité. S'il est reconnu par de nombreux pays occidentaux comme dirigeant légitime, le FMI, pour l'instant, ne peut offrir son aide et s'en tient à la loi de la majorité.
"Nous ne pouvons que suivre le choix des pays membres", indique Christine Lagarde, directrice générale du FMI. "Il ne s'agit donc pas pour nous de décider, il faut qu'une large majorité des membres reconnaissent diplomatiquement les autorités qu'ils considèrent comme légitimes".
Un programme d'aide de 10 milliards de dollars est à l'étude pour aider le Venezuela, lorsqu'un nouveau gouvernement sera mis en place.