Ligue de diamant: Wilson dompte le froid sans Caster Semenya

Ligue de diamant: Wilson dompte le froid sans Caster Semenya
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L'Américaine Ajee Wilson a remporté dans un temps moyen le 800 m du meeting de Stockholm, une performance qui s'explique autant par le froid mordant que par l'absence de Caster Semenya pour ce premier 800 m de Ligue de diamant depuis le nouveau règlement sur les athlètes hyperandrogènes.

En 2 minutes et 87 centièmes la médaillée de bronze des Mondiaux de Londres en 2017 a couru près de six secondes moins vite que la Sud-Africaine Caster Semenya lors de sa victoire éclatante au meeting de Doha début mai (1:54.98).

Un gouffre à ce niveau et pour cause: la double championne olympique qui domine largement le double tour de piste ne peut plus s'aligner sur sa discipline fétiche depuis le 8 mai.

Le nouveau règlement de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) stipule que certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD) doivent suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé qui leur offre un avantage injuste dans la catégorie féminine.

Les athlètes concernées doivent faire baisser leur taux de testostérone pendant six mois consécutifs avant de pouvoir participer à une compétition internationale du 400 m au mile (1.609 m).

Caster Semenya, qui refuse de suivre un traitement, continue de se battre en justice: elle a indiqué mercredi avoir fait appel devant la justice suisse, après avoir été déboutée de son recours contre le règlement par le Tribunal arbitral du sport (TAS) le 1er mai.

Une persévérance qui impressionne notamment la recordwoman du monde du 100 m haies américaine Kendra Harrison, victorieuse jeudi en 12 sec 52: "Elle ne se laisse pas abattre, elle ne laisse pas les autres décider de ce qu'elle doit être, a-t-elle déclaré à l'AFP. Je l'admire. Beaucoup de personnes se seraient écroulées face à cette pression, ou auraient laissé la colère les envahir. Je suis certaine que beaucoup de jeunes filles s'inspirent d'elle."

La Sud-Africaine n'abandonne pas non plus sur la piste: elle est annoncée sur 2.000 m à Montreuil en France le 11 juin puis sur 3.000 m à Stanford (Californie) le 30 juin, deux distances pas concernées par le règlement.

- Son absence "ouvre les courses" -

Son absence ainsi que celle de la vice-championne olympique Francine Niyonsaba, autre athlète hyperandrogène, ouvre des perspectives pour les athlètes restantes.

"Que Caster soit là ou pas peu importe, je m'entraîne pour aller chercher la médaille, a estimé la Béninoise Noélie Yarigo, qui s'est entraînée deux mois en Afrique du Sud avec Caster Semenya cet hiver. Je pleurais parfois tellement c'était difficile. Elle s'entraîne tellement dur mais c'est normal, c'est ce qu'il faut pour réussir."

"Son absence nous avantage un peu nous les autres athlètes. Ca ouvre les courses", a-t-elle indiqué.

"J'aime courir avec Caster, a pour sa part assuré la Kényane Nelly Jepkosgei, 3e en 2:01.98. C'est en la suivant que j'ai battu mon record personnel (...). Mais si je gagne, même sans elle, ça voudra quand même dire que c'est moi la meilleure."

La meilleure jeudi a été Ajee Wilson, et son chronomètre décevant est aussi largement explicable par le froid qui s'est abattu sur le stade olympique de la capitale suédoise, une enceinte aux briques rouges et aux sièges en bois au charme désuet.

Armée d'un record personnel probant (1:55.61), Ajee Wilson s'est contenté des lauriers à défaut d'un temps supersonique en dominant l'Ethiopienne Habitam Alemu (2:01.26).

- Plusieurs favoris déçoivent -

Le 800 m n'a pas été la seule course à subir le vent glacial de Stockholm, alors que de nombreux favoris ont déçu.

Adoubé par le recordman du monde américain Mike Powell, le Cubain Juan Miguel Echevarria n'a pas su se régler à la longueur (2e en 8,12 m), la Kényane Hellen Obiri a chuté sur le 5.000 m et la pépite américaine Michael Norman s'est "contenté" de 44 sec 53 pour remporter le 400 m, à distance de ses récents et impressionnants 43 sec 45.

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Des déceptions importantes pour le meeting de Stockholm qui se bat, comme d'autres compétitions, pour rester dans le giron de la prestigieuse Ligue de diamant dont le nombre d'étapes sera réduit la saison prochaine.

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