Coupe du monde féminine : l'analyse des groupes

Ettie, la mascotte officielle de la Coupe du monde 2019
Ettie, la mascotte officielle de la Coupe du monde 2019 Tous droits réservés REUTERS/Eric Gaillard
Tous droits réservés REUTERS/Eric Gaillard
Par Nathan Joubioux
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Etats-Unis, Suède, France, Angleterre, Japon... Review des favorites, des outsiders et des surprises de la compétition qui commence ce soir

PUBLICITÉ

La Coupe du monde féminine débute ce soir, vendredi. Après vous avoir présenté les joueuses à suivre hier, voici un petit preview des équipes et des groupes qui compose cette compétition pour vous permettre de vraiment tout savoir de la compétition. 

Le Groupe A

Dans le groupe A, la France fait office de favorite. Pour leur Coupe du monde, les Françaises auront à cœur de faire mieux qu’il y a quatre ans et une élimination en quart de finale aux tirs au but contre l’Allemagne. Face à elle, la Norvège. Ancien vainqueur en 1995, la formation entraînée par Even Pellerud n’a jamais manqué un seul mondial. Un adversaire de taille pour les Bleues, même si la Ballon d’Or, Ada Hegerberg, ne sera pas de la partie. Fâchée avec sa sélection, elle a annoncé faire l’impasse sur la compétition. Entre les deux formations, le bilan est plutôt équilibré avec trois victoires de chaque côté en dix confrontations. Le vainqueur de ce duel pourrait prendre une belle option sur la première place du groupe.

Derrière, attention au Nigeria. Eux non plus n’ont jamais manqué une seule édition. Pour autant, les Super Falcons n’ont passé qu’une seule fois le 1er tour, c’était en 1999. Et avaient échoué en quarts de finale. Ce sera la troisième fois que le Nigeria affrontera les Bleues. Lors de la Coupe du Monde 2011, en Allemagne, elles ne s'étaient inclinées que 1-0 face aux tricolores. L’autre rencontre s’était soldée par un sévère 8-0 pour les Françaises.

La quatrième équipe de ce groupe est la Corée du Sud. Premier adversaire de la France au programme, le 7 juin au Parc des Princes, c’est aussi une des meilleures défenses des qualifications, toutes confédérations confondues. Les Guerrières Taegeuk n’ont encaissé qu’un seul but en huit matchs. Pour 30 buts marqués. Il va falloir trouver l’ouverture.

Le Groupe B

Dans la courte histoire de la Coupe du Monde féminine, l’Allemagne est la seule équipe à avoir réussi à conserver son titre. Entre 2003 et 2007, la Nationalmannschaft était sur le toit du monde. Cette année, après deux Coupe du monde plutôt décevantes (élimination en quart de finale en 2011, quatrième en 2015), l’Allemagne espère revenir sur le devant de la scène. 

Et devront faire face à la Chine. Leur meilleur classement est une finale perdue contre les Etats-Unis en 1999. Depuis, l’équipe asiatique n’a jamais passé les quarts de finale. Dès samedi, les deux équipes s’affronteront dans ce qui sera déjà un match décisif pour la première place de ce groupe. 

Autre équipe prétendante à une qualification : l’Espagne. La Roja a été la première équipe, après le pays hôte, à valider son ticket pour la phase finale. Grâce à un sans-faute en qualification, elles arrivent en France en pleine confiance. Elles restent sur deux matchs nuls contre le Japon et le Canada, deux nations importantes du football féminin.

L’Afrique du Sud, pour sa première participation à une phase finale de Coupe du monde, ne devrait pas faire trop d’ombre à leurs adversaires. À moins que l’esprit Bafana Bafana n’envahisse la France.

La Groupe C

Dans ce groupe aussi, deux équipes font office de favorites. L’Australie de Sam Kerr et le Brésil de Marta. Le 13 juin prochain, à Montpellier, le duel de ce groupe C s’annonce bouillant. D’un côté, les Australiennes ne se sont jamais parvenues à se qualifier en demi-finale. De l’autre, les Brésiliennes voudront enfin accrocher une étoile à leur maillot. Dans l’histoire de la Coupe du monde, la seule victoire des Matildas est un succès en huitième de finale face au Brésil en 2015. Les Canarinhas sont, elles, sorties deux fois vainqueur : en 2011 (1-0) et en 2007 (3-2).

L’Italie et la Jamaïque devraient se disputer la troisième place, possiblement qualificative pour la suite de la compétition. Après 20 ans d’absence, l’Italie fait son retour parmi les meilleures nations de la planète. Quant à la Jamaïque, c’est une première participation pour elles. Les néophytes feront leur baptême face au Brésil dimanche 9 juin, à Grenoble. Et quel baptême. 

Le Groupe D

Deux rivaux et un champion. La première journée de ce groupe verra s’affronter l’Angleterre et l’Écosse, voisins, mais rivaux éternels. Pour son premier match dans un tournoi mondial senior depuis plus de 20 ans, l’Écosse retrouve donc un vieil ami. 

De son côté, l’Angleterre devra jouer un autre choc pour se qualifier. Les Anglaises retrouveront le Japon. La revanche de la demi-finale de 2015 sera sûrement le choc de ce groupe D. Mercredi 19 juin, le match entre ces deux formations pourrait bien ressembler à la finale de cette poule. Un match à ne pas manquer. 

Quatrième équipe de ce groupe, l’Argentine espère faire mieux que lors de ces dernières participations. Lors de ces deux derniers passages en Coupe du monde, l’Albiceleste a encaissé 33 buts pour seulement deux marqués. Les Sud-Américaines voudront inverser la tendance cet été en France.

Ce groupe D est d’ailleurs le plus relevé si l’on se base sur le classement FIFA. L’Angleterre est la mieux classée (4e), devant le Japon (8e), l’Écosse (20e) et l’Argentine (36e).

Le Groupe E

Il y a quatre ans, elles étaient déjà dans le même groupe. Pour leur première participation à une Coupe du monde, les Pays-Bas avaient arraché un beau match nul face aux hôtes de la compétition, le Canada. Depuis, elles ont remporté l’Euro en 2017 chez elles. Elles voudront forcément confirmer ce titre sur le plan mondial cet été. Reste à savoir si leurs retrouvailles avec les Nord-Américaines se passeront comme elles le souhaitent. Car Christine Sinclair, pour sa cinquième Coupe du monde, continuera de repousser les limites. La compétition pourrait la rapprocher des 300 sélections et des 200 buts.

Pour s’offrir cette finale, elles devront donc sortir victorieuses de la Nouvelle-Zélande et du Cameroun. Les premières n’ont jamais vu la couleur d’un second tour. Mais débarqueront en France avec un nouveau capital confiance. Comme leurs collègues Néerlandaises, les Football Ferns ont décroché un titre continental. Avec un total de 43 buts marqués sans en encaisser un seul, elles ont soulevé la Coupe des nations féminines de l’OFC (Océanie) l’année dernière. 

Puis il y a les Camerounaises. Et comme pour le Mondial de 2015, Christine Manie a qualifié son équipe pour celui-ci. En marquant face au Mali en 2018, elle permet à son pays de disputer la deuxième Coupe du monde de son histoire.

Le Groupe F

Elles sont là les grandes favorites. Déjà triple vainqueur de cette Coupe du monde, les Etats-Unis voudront conserver leur couronne. Dans l'histoire de cette compétition, elles totalisent le plus grand nombre de matchs joués (43), de victoires (33) et de buts marqués (112).

PUBLICITÉ

Le sommet de ce groupe opposera donc les Américaines et la Suède. Jamais les Scandinaves n’ont manqué une édition. Et 2019 ne fera pas défaut. Ce match Suède-Etats-Unis est donc logiquement le plus fréquent en Coupe du monde. Il y a quatre ans, les Suédoises avaient tenu tête aux Nord-Américaines.

La Thaïlande jouera son deuxième mondial. Éliminées au goal-average il y a quatre ans, elles auront fort à faire dans ce groupe, mais elles savent que, comme en 2015, une troisième place pourrait être synonyme de qualification. Une qualification qui passera sûrement par une victoire contre le Chili. Ces dernières feront leurs premiers pas dans cette compétition. En 2018, elles ont échoué à la deuxième place de la Copa America féminine, derrière le Brésil. 

Vous connaissez maintenant les enjeux de cette 9e Coupe du monde. Vous n'aurez donc aucune excuse pour le pas la suivre.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le Moulin rouge à Paris privé de ses ailes après un incident

Les journalistes ont eu un accès rare au sous-marin français à propulsion nucléaire de classe Rubis

Elections européennes : les Républicains font campagne sur l'immigration à Menton