Coupe du monde féminine 2019 : les joueuses à suivre

Coupe du monde féminine 2019 : les joueuses à suivre
Tous droits réservés Le giocatrici del Lione dopo la vittoria della Champions League a Budapest - Reuters / Gleb Garanich
Tous droits réservés Le giocatrici del Lione dopo la vittoria della Champions League a Budapest - Reuters / Gleb Garanich
Par Nathan Joubioux
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La Coupe du monde féminine de football commence le 7 juin en France. Petite revue des joueuses qui vont sans aucun doute animer la compétition.

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La Coupe du monde de football féminine débute le 7 juin en France. Euronews vient à la rescousse de ceux et celles voulant suivre cette compétition mais n'y connaissant peu ou pas du tout. Dans cette liste, basée sur le classement du premier Ballon d'Or féminin décerné en décembre dernier, vous trouverez les stars de ce mondial ainsi que quelques pépites qui pourraient briller.

Pernille Harder, la flamme danoise

Pernille Harder est née à Ikast, au Danemark. Fan de football depuis ses cinq ans, c'est surtout Manchester United et David Beckham qui la passionne. Jusqu'à ses dix ans, elle joue avec des garçons dans la rue et dans son club du FC Midtjylland Academy. A ses dix ans justement, elle avoue que son rêve est de devenir joueuse professionnelle pour le Danemark et d'évoluer en club en Allemagne. Quinze ans plus tard, la voilà capitaine de la sélection nationale danoise et du VfL Wolsfburg. En Allemagne, elle rafle tout. Depuis son arrivée, c'est carton plein : trois championnats pour autant de coupes. Ils viennent s'ajouter à sa belle seconde place au Ballon d'Or France Football de 2018. En attendant un Coupe du monde cet été ?

Vía Reuters / Ritzau Scanpix
Pernille HarderVía Reuters / Ritzau Scanpix

Dzsenifer Marozsán, la battante allemande

"Les gens qui me connaissent savent que je suis une combattante et que je vais revenir encore plus forte qu’avant". En juillet dernier, la joueuse germano-hongroise avait annoncé qu'une embolie pulmonaire allait la tenir éloignée des terrains plusieurs mois. Elle avait aussi annoncé qu'elle reviendrait très vite. Sans rien exagérer, puisque trois mois plus tard, celle qui joue pour l'Olympique Lyonnais depuis trois saisons retrouve sa place de titulaire ainsi que sa ligne de stats : 10 buts en 15 matchs de première division française cette saison. Elle se verra même attribuer le trophée UNFP de la meilleure joueuse de D1, pour la troisième fois consécutive.
À Lyon, dans un stade qu'elle connaît si bien, elle compte bien emmener l'Allemagne vers sa troisième étoile mondiale.

REUTERS/Ueslei Marcelino
Dzsenifer Marozsán célèbre un but en finale des JO au Brésil en 2016REUTERS/Ueslei Marcelino

Marta Vieira da Silva, l'expérience brésilienne

Marta a grandi dans l’Etat d’Alagoas, l’un des plus pauvres du Brésil. Formée au football de rue par ses frères, elle est repérée à 14 ans par l’entraîneuse Helena Pacheco, bluffée par la précision et la rapidité de ses passes. Elle débute sa carrière au Vasco da Gama de Rio de Janeiro, puis au Santa Cruz de l’Etat du Minas Gerais. La buteuse n’a que 17 ans lorsqu’elle intègre la Seleçao, dont elle est, encore aujourd’hui la capitaine.
Après deux ans passés à Santa Cruz, elle traverse l'Atlantique pour rejoindre la Suède et Umeå IK où elle marquera 141 buts en 133 matchs. Elle fait quasiment aussi bien en sélection : 110 buts en 133 matchs avec le Brésil. Assez pour la comparer au roi Pelé. Une comparaison validée par le principale intéressé. A 33 ans, elle est toujours la pièce maîtresse de l'équipe brésilienne. Pour ce qui sera sûrement sa dernière Coupe du monde, Marta espère remporter cette compétition, pour pouvoir partir au plus haut.

Reuteurs / Bruno Kelly
MartaReuteurs / Bruno Kelly

Sam Kerr, la précoce australienne

Samantha Kerr fait tout plus vite que tout le monde. Elle fait ses débuts en W-League, le championnat australien, au Perth Glory FC à l'âge de 15 ans et ne met pas beaucoup de temps à mettre son pays à ses pieds. Elle a été une pièce maîtresse de la montée en puissance de sa sélection tant sportivement que médiatiquement. Arrivée 4e au classement FIFA pour la première fois en 2017, les vices championnes d'Asie sont installées aujourd'hui à la 6e place de ce classement. A l'approche des 100 sélections avec son équipe nationale, elle sait que la bonne prestation de l'Australie passera aussi par elle.

Reuters / Mike Blake
Sam KerrReuters / Mike Blake

Lucy Bronze, le mur anglais

Après avoir joué pour Manchester City et Liverpool, l'arrière-droit anglaise évolue maintenant à l'Olympique Lyonnais. Championnats d'Angleterre, coupes anglaises, championnats de France, coupe de France, Ligues des champions, Lucy Bronze à gagné partout où elle est passée. Sauf avec sa sélection. En 2015, elle termine troisième en battant l'Allemagne lors de la petite finale. Elle espère améliorer cette performance cette année. Rendez-vous à Lyon le 7 juillet prochain pour la finale.

Reuters / Emmanuel Foudrot
Lucy BronzeReuters / Emmanuel Foudrot

Amandine Henry, la miraculée française

Petite, sa mère la dirige vers la gymnastique. Elle, préfère les crampons. Elle avouera plus tard la difficulté pour une fille de se faire une place parmi les garçons. A quinze ans, le prestigieux centre de formation de Clairefontaine lui ouvre ses portes. C'est le début d'une carrière prometteuse pour la native de Lille. Une carrière stoppée brutalement par des soucis de santé : un trou dans le cartilage de son genou droit qui rend l’intervention chirurgicale inéluctable. À l’hiver 2008, elle subit une greffe de cartilage – opération alors inédite pour un sportif de haut niveau – et provoque le scepticisme de son chirurgien quant à la possibilité de recouvrer ses moyens. Après un an et demi hors des terrains, Amandine Henry revient et se construit un palmarès impressionnant : onze championnats de France, six coupes de France et cinq Ligues des champions. Tout avec l'Olympique Lyonnais. Aujourd'hui, son nom revient comme une évidence au moment de citer les meilleures joueuses de la planète.

Reuters / Valentyn Ogirenko
Amandine HenryReuters / Valentyn Ogirenko

Wendie Renard, la revancharde française

Sa carrière avait pourtant commencé par un échec. Elle n'a que sept ans quand le football commence à la passionner. Portée par sa famille, elle tente par la suite le concours d'entrée du centre national de formation et d'entraînement de Clairefontaine. Elle échoue. Mais cela lui permet d'être repérée par Farid Bentisti, alors entraîneur de l'Olympique Lyonnais, qui lance sa carrière de défenseuse. À 16 ans elle commence sa carrière à l'OL, qu'elle ne quittera plus. Treize ans, 338 matchs et 100 buts plus tard, elle est treize fois titrée championne de France et six fois championne d'Europe. Il ne lui manque qu'une seule ligne à son palmarès : la Coupe du monde.

REUTERS/Bernadett Szabo
Wendie Renard porte Jess Fishlock après leur titre en Ligue des championsREUTERS/Bernadett Szabo

Megan Rapinoe, la championne du monde américaine

Connue sous le nom de Pinoe, elle a été la première, homme et femme confondus, à marquer un corner dans l'histoire des Jeux Olympiques à Londres en 2012. Longtemps considérée comme une "joueuse moyenne", elle s'est finalement distinguée par sa technique de jeu. Récemment, elle a épinglée la FIFA, en qualifiant de "ridicule" la décision d'autoriser la tenue le même jour, le dimanche 7 juillet, des finales du Mondial féminin (17 heures), de la Copa America (22 heures) et de la Gold Cup (03h15 lundi, heure de Bruxelles).
En 2018, elle pose nue pour la Une du magazine ESPN avec sa compagne, la basketteuse Sue Bird. C'est une des première personnalité sportive à se déclarer ouvertement homosexuelle, le couple devenant un figure de la communauté LGBT.
Redding, sa ville natale, a décidé de déclarer le 10 septembre "Journée Megan Rapinoe" en l'honneur de sa carrière après la Coupe du monde féminine de la FIFA 2011.

Vía Reuters / Vincent Carchietta / USA TODAY Sports
Megan RapinoeVía Reuters / Vincent Carchietta / USA TODAY Sports

Lindsey Horan, la pionnière américaine

Si la plupart des joueuses états-uniennes rêvent d'une bourse universitaire, Lindsey Horan a toujours eu d'autres ambitions. Elle voulait découvrir le football professionnel en Europe. Un objectif qui, de l'avis d'un de ses premiers entraîneurs, ne se concrétiserait jamais. Horan aurait pu porter les couleurs d'une université américaine. Elle s'était même engagée verbalement avec North Carolina, l’un des plus prestigieux établissements dans l’histoire du football féminin. Mais en 2012, alors qu’elle s’apprêtait à entamer un cursus de quatre ans, la joueuse de 18 ans a préféré devenir la première sportive américaine à signer un contrat avec un club de football professionnel dès la sortie du lycée. Il s’agissait du Paris Saint-Germain.

Après quatre ans passés dans le club de la capitale, elle fait le chemin inverse et retourne dans son pays natal. Elle évolue aujourd'hui aux Portland Thorns et n'attend qu'une seule chose : revenir jouer à Paris. Ça serait le 16 juin face au Chili.

Jeff Curry-USA TODAY Sports
Lindsey Horan, de dos, célèbre un but avec sa sélectionJeff Curry-USA TODAY Sports

Lieke Martens, l'héritière néerlandaise du "football total"

Lieke Martens est un pur produit du football. Il ne pouvait en être autrement puisque du sang "oranje" et "blaugrana" coule dans ses veines. Après des passages aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et en Suède, elle rejoint le FC Barcelone 2017.
Avec plus de 100 sélections, elle est l'héritière de Johan Cruyff, de Rinus Michels et du football total. Championne d'Europe avec sa sélection en 2017, la joueuse de 26 ans espère laisser sa sélection tout en haut. Pour le moment, les Pays-Bas n'ont jamais passé le premier tour en Coupe du monde.

Reuters / Andreas Gebert
Lieke MartensReuters / Andreas Gebert

Carli Lloyd, la vétéran américaine

A l’exception d'une saison à Manchester City, Carli Lloyd a passé l’intégralité de sa carrière aux Etats-Unis, dans son pays natal. Ce qui ne l'a pas empêché d'avoir une trajectoire à hauteur de son talent. Elle a été meilleure joueuse de la FIFA en 2016, soulier d'argent et Ballon d'Or à la Coupe du monde de 2015, pour ne citer que ça.

Vía Reuters / Thomas B. Shea-USA TODAY Sports
Carli LloydVía Reuters / Thomas B. Shea-USA TODAY Sports

Ada Hegerberg, l'absente norvégienne

Cristina Paris Stolsmo Hegerberg est née dans la ville de Molde en Norvège et à seulement 22 ans, elle réussit à être la première femme à remporter le Ballon d'Or en 2018. Féroce et agile, Hegerberg a non seulement remporté quatre Ligue des champions consécutives en plus des nombreux autres titres qu'elle remporte avec l'OL. Elle gagne aussi le soutien des fans en termes d'égalité des sexes dans le monde du football.

La Norvégienne ne participera pas à cette édition de la Coupe du monde féminine en raison de désaccords avec la fédération norvégienne. Selon la joueuse, c'était "le moment d'agir" contre les mauvaises conditions et le mépris généralisé pour le football féminin dans son pays et ailleurs.

REUTERS / Emmanuel Foudrot
Ada Hegerberg en Lyon, Francia. 4 de diciembre de 2018.REUTERS / Emmanuel Foudrot

Autres joueuses à surveiller

Saki Kumagai, le sang froid japonnais.
A 20 ans, elle a transformée le tir au but décisif en finale de Coupe du monde contre les Etats-Unis en 2011.

Alex Morgan, première star du football féminin.
Porte-parole de son sport, sa notoriété dépasse le simple cadre sportif. Elle tentera d'ajouter une nouvelle ligne à un palmarès déjà très fourni.

Eugénie Le Sommer, l'imperturbable française.
Elle est la meilleure buteuse en activité des Bleues (74 buts en 159 sélectons). A seulement 7 unités de Marinette Pichon, meilleure buteuse de l'équipe de France, hommes et femmes confondus. Rien que ça.

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Christine Sinclair, la buteuse canadienne.
Elle aussi affole les compteurs. 180 buts en 280 sélections. C'est seulement 4 de moins qu'Abby Wambach, détentrice du record mondial, femmes et hommes confondus, avec 184 buts en 256 sélections.

Wang Shuang, la star chinoise.
Au delà du football, Wang Shuang a une série télé où elle raconte son quotidien dans la capitale française. Un réel succès dans son pays.

Asisat Oshoala, la forcé nigériane.
Surnomée Seedorf pour son style de jeu et sa force, elle a remporté trois CAN (Coupe d'Afrique des Nations) avec les Super Falcons. Elle a aussi été élevée au rang de membre de l'Ordre du Niger en 2014 par le président Goodluck Jonathan.

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