L'Organisation internationale du travail célèbre son centenaire. 100 ans à tenter d'améliorer la vie au travail. Et les défis pour demain sont nombreux.
L'Organisation internationale du Travail (OIT) a ouvert ce lundi à Genève sa conférence annuelle. Un rendez-vous qui prend cette année un relief particulier puisque cette organisation onusienne célèbre son centenaire.
Pour l'occasion, plusieurs chefs d’État et de gouvernement sont attendus toute la semaine au siège de l'OIT à Genève, et le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est attendu le 21 juin.
En ouverture de ce centenaire, le directeur général de l'OIT, Guy Ryder a évoqué celui qui fut le premier patron de l'Organisation, le Français Albert Thomas. Et de rappeler son ambition : "créer les conditions d'un travail décent pour tous, dans lesquelles les entreprises et les hommes prospèrent, et qui favorisent le progrès des sociétés."
L'histoire de l'OIT
L'OIT est une structure tripartite, qui met sur un pied d'égalité gouvernements, représentants des patrons et syndicats d'employés.
Cette structure a été créée dans le Traité de Versailles en 1919, au lendemain de la Première guerre mondiale, afin d'assurer une justice sociale à tous les travailleurs.
Elle a été intégrée dans le système des Nations-Unies, mis en place après la Seconde Guerre mondiale.
En 1969, elle a reçu le Prix Nobel de la paix
Elle compte aujourd'hui 187 membres.
>>> Pour aller plus loin : Histoire de l'OIT
Un monde du travail en profonde mutation
En un siècle, le monde du travail a profondément évolué. Et l'OIT s'est efforcée de peser sur ces évolutions, en fixant des règles, par exemple, sur les horaires de travail, sur la protection de la maternité, sur le travail des enfants, sur l'égalité salariale entre homme et femme.
Des principes généraux régulièrement rappelés, mais souvent inappliqués...
Et puis, il y a la réflexion menée sur le travail de demain, à l'heure de la mondialisation : la robotisation et l'emprise des technologies.
Depuis plusieurs mois, l'OIT planche sur un texte censé bannir la violence et le harcèlement au travail.
Les responsables espèrent que cela se traduira par une convention contraignante pour tous les pays signataires.
- avec agences -