Mali : deuil national et craintes sécuritaires

Au Mali, début ce jeudi de trois jours de deuil national, suite au massacre dans le village de Sobane Da.
L'attaque de ce village dogon, dans la nuit de dimanche à lundi, a fait 35 morts, dont de nombreux enfants.
Dans un premier temps, les autorités avaient avancé un bilan de 100 morts. Mais ce chiffre comprenait le nombre de disparus. Or, ces personnes manquantes à l'appel s'étaient en fait réfugiées dans les villages voisins.
En tout cas, ce massacre inter-éthnique est le 3ème depuis le début de l'année dans la région de Mopti, dans le centre du Mali.
Le gouverneur de la région a été démis de ses fonctions.
L'appel aux Casques bleus
Sur le plan sécuritaire, le Mali a demandé une "présence accrue" de Casques bleus. Une demande formulée ce mercredi lors d'une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
Rivalités ancestrales et djihadisme
Ces vieux conflits sont ceux qui opposent les dogons, qui traditionnellement sont des agriculteurs sédentaires, et les Peuls qui, eux, sont des éleveurs nomades.
L'Etat malien a parfois pu s'interposer pour empêcher le cycle attaques - représailles.
Mais depuis plusieurs années, dans un contexte de fièvre djihadiste, le pouvoir à Bamako semble assez impuissant.
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- avec agences -