Un procès pour harcèlement moral, et un dossier très lourd pour les parties civiles, avec - retenus par les juges - les cas de 39 salariés, dont 19 se sont suicidés.
Le procès France Télécom et de ses ex-dirigeants, dont l'ancien PDG Didier Lombard, a pris fin ce jeudi. Le verdict ne sera pas rendu avant le 20 décembre par le tribunal correctionnel de Paris.
Un procès pour harcèlement moral, et un dossier très lourd pour les parties civiles, avec - retenus par les juges - les cas de 39 salariés, dont 19 se sont suicidés... A l'époque, France Télécom se transformait en Orange, et 22.000 postes devaient être supprimés sur trois ans.
Mais pour la défense, il n'a jamais été question de mettre en place une stratégie d'entreprise de harcèlement, comme l'a accusé le parquet.
Jean Veil, avocat de Didier Lombard : "Il n'a pas accepté d'exercer des fonctions dans une entreprise pour harceler les gens. D'ailleurs personne ne va dans une entreprise pour harceler les autres".
L'accusation a requis "le maximum" prévu par la loi dans les cas de harcèlement : 75.000 euros d'amende contre France Télécom, un an d'emprisonnement et une amende de 15.000 euros contre ses ex-dirige nts.
La défense, elle, plaide la relaxe.
Didier Lombard avait déclaré un jour que les départs se feraient "par la porte ou par la fenêtre"... La formule a été reprise comme un slogan par les syndicats de France Télécom.