Sous la pression de la rue, indignée après le meurtre d'une adolescente de 15 ans, la cour constitutionnelle roumaine a annulé lundi des amendements controversés du code pénal.
Du chagrin à la colère, la grand-mère d'Alexandra demande justice pour le meurtre de sa petite-fille. L'adolescente de 15 ans avait disparu mercredi dernier et appelé la police à plusieurs reprises, mais son appel n'avait pas été pris en compte à temps.
Le suspect a reconnu dimanche avoir tué la jeune fille, ainsi qu'une autre adolescente en avril dernier.
Ces révélations ont profondément choqué le pays. La population accuse la police de négligence dans cette affaire.
Lundi 29 juillet, la cour constitutionnelle de Roumanie a annulé les modifications apportées au code pénal par les sociaux-démocrates au pouvoir. Des assouplissements qui affaiblissaient justement les peines et les délais de prescription pour de nombreuses infractions.
Les manifestants eux, soutiennent que le meurtre d'Alexandra, est la conséquence de ces modifications et que le nouveau code pénal aurait réduit la capacité de l'Etat à lutter contre des crimes de la sorte.
Cette affaire, très médiatisée, a déjà coûté leurs postes au chef de la police roumaine et à plusieurs responsables locaux. Alors que certains des amendements annulé lundi auraient empêché toute poursuite des policiers impliqués dans l'affaire.
C'est la deuxième fois que la Cour constitutionnelle annule les modifications apportées au code pénal par la coalition au pouvoir des sociaux-démocrates et son partenaire junior, le parti ALDE.
Samedi, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Bucarest, appelant les autorités à démissionner.
Déjà sous pression à la suite des résultats désastreux des dernières élections européennes, le gouvernement est contraint de mettre en œuvre des réformes législatives prometteuses, notamment des peines plus sévères pour des crimes tels que l'enlèvement et le viol.
Après l'incarcération de l'assassin présumé d'Alexandra, la première ministre roumaine s'est engagée à ne pas poursuivre la réforme de la justice engagée par le gouvernement, mais n'a pas remis en cause les mesures déjà adoptées.