Choc et indignation après le meurtre d'une jeune fille en Roumanie

Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le ministère de l'intérieur roumain crier leur indignation.
Leurs pancartes "vous n'avez rien fait", s'adressent directement au gouvernement, auquel ils reprochent d'avoir allégé la législation pénale dans le cadre d'une réforme de la justice décriée par Bruxelles, qui aurait empêché la police d'agir dans une affaire d’enlèvement.
Alexandra, 15 ans, avait été enlevée mercredi 24 juillet par le chauffeur d'une voiture pendant qu'elle faisait de l’auto stop pour rentrer chez elle, à Dobrosloveni (sud), a expliqué la police.
Jeudi matin, elle était parvenue à appeler trois fois le numéro d'urgence 112 et avait donné aux policiers des indices quant à l'endroit où elle était séquestrée.
"Il arrive, il arrive", avait-elle crié, avant que la communication ne s'interrompe, a confié M. Buda aux journalistes.
Après avoir effectué des perquisitions à trois adresses erronées, les policiers ont enfin localisé la maison décrite par l'adolescente, plus de douze heures après ses coups de fil. Ils ont ensuite demandé un mandat de perquisition et attendu l'aube avant d'entrer dans ce domicile, invoquant des contraintes légales, alors qu'il s'agissait d'une urgence ne rendant pas ces précautions nécessaires. Dix-neuf heures s'étaient écoulées depuis la dernière communication avec Alexandra.