Week-end sanglant aux États-Unis

Voici les dernières images de vidéosurveillance diffusées par la police de l’Ohio, aux États-Unis : dans les rues de Dayton, les passants fuient, à la recherche d’un endroit où se réfugier. Quelques minutes plus tôt, un homme de 24 ans, armé d’un fusil d’assaut, a ouvert le feu sur la foule : 9 personnes ont été tuées, dont la propre sœur du tireur.
Une tuerie de masse qui s'est produite à peine 13 heures après une première fusillade, dans un hypermarché d’El Paso au Texas, où 20 personnes sont mortes.
Devant les caméras, le président américain Donald Trump assure que « la haine n’a pas sa place aux Etats-Unis », mais il ne remet pas en question la législation sur les armes à feu.
"Nous devons mettre un terme à tout cela. Cela dure depuis des années, des années et des années dans notre pays, et nous devons y mettre un terme", a-t-il déclaré.
Au Texas, la police a ouvert une enquête pour « crime à caractère raciste » et « terrorisme intérieur ». Le suspect, est un homme blanc âgé de 21 ans, qui avait publié quelques minutes avant l’assaut, un texte sur Internet dans lequel il évoquait une « invasion hispanique ».
Pour Beto O'Rourk, candidat à la primaire du Parti démocrate, la responsabilité des attaques se trouve au plus haut sommet de l’Etat :
"Nous avons devant nous, un président qui dans son premier discours en tant que candidat à la présidentielle, a décrit les immigrants mexicains comme des violeurs, comme des criminels, et a mis en garde les gens sur la menace que sont les demandeurs d’asile pour notre société. Il les a décrits comme des animaux, alors que selon les chiffres, les immigrants commettent moins de crimes aux Etats-Unis que ceux qui y sont nés", a-t-il commenté.
Dans la rue, des rassemblements spontanés se sont produits pour réclamer un renforcement du contrôle des armes à feu. L’auteur de la fusillade de Dayton avait pu acheter son arme d’assaut légalement sur Internet.